Je cherche un titre !

le féminin de écrivain est écrivain que vous le vouliez ou non. Ecrivainte et écrivaine ce sont des néologismes.

Merci d edire que je suis unique kumi *émue* XD

J'ai encore réecris 5 pages !^^ dites le quand vous voulez la suite

maintenant !!! ^__^ lol ^^'''

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- Je croyais que les ombres étaient agressives envers les gens ayant dépassé 14 ans ?
- Ethan… Je ne sais pas tout ! répondit Liana, agacée.
- Tu devrais ! C’est ton rôle !

Liana soupira, elle et Ethan suivait l’Ombre depuis une demi-heure, ils allaient sûrement bientôt arriver. Ils se parlaient peu, juste pour s’attaquer l’un l’autre, et la jeune fille espérait vite être débarrassée de lui sinon elle allait finir par l’étriper.

- Hum, on va réveiller les autres et ensuite ?
- Ensuite ? Y aura-t-il un ensuite ?
- Tu en a d’autres des remarques aussi encourageantes ? demanda Ethan malicieusement,
- Oh ! Tu m’énerves !
- Toi de même !
- Bon, après on s’enfuira tous ensemble… Loin d’ici…
- En abandonnant les autres ? s’enquit le jeune homme
- Ils auront plus de chance de survivre sans nous ? Tu ne crois pas ?
- Churtan aura du mal à se séparer de son frère…
- Hum, tu proposes quoi ? 13 Kirianes et 150 morts ou 0 Kiriane et aucun mort ?
- Comment sais-tu qu’il n’y aura aucun mort ?
- Je ne sais pas, mais je crois que s’y on reste, ils tueront les autres de joie, si on s’en va… Ils s’en serviront comme esclave ou au contraire, les extermineront….
- Ca nous ramène à notre point de départ…
- On ne pourra pas tous fuir !
- Et si, les 13 partaient dans une direction et le reste dans l’autre ?
- Hum, ça pourrait marcher, ils se précipiteraient sur nos traces, laissant aux autres le temps de fuir…

Ethan s’arrêta brusquement, l’Ombre avait stoppé sa progression, et commençait à esquisser une forme humaine, Liana ne regarda même pas et s’avança vers le Kirian, elle se retourna vers Ethanir.

- On y est ! Je vais réveiller toute la partie gauche et toi la droite. Soyons silencieux, on se rejoint dans la grande salle.
- D’accord, euh… bonne chance !
- A toi aussi, Ethan.

La jeune fille reprit son pas de course et passa à travers l’Ombre, sans même frémir, elle se retourna pour vérifier qu’Ethan était parti, et son regard s’attarda vers la porte, l’Ombre avait disparu. Elle se mit à marcher, mais se rendit compte que ses pas résonnaient dans le long couloir de pierre, à moins que ce ne soit sa peur qui amplifiait le bruit de ses pas. Elle s’appuya au mur et enleva ses chaussures, elle se mit à courir sur la pierre nue ouvrant à la volée toutes les chambres, ordonnant aux adolescents de s’habiller et de rejoindre la grande salle le plus lentement possible.

- Allez ! Dans la grande salle, Vite ! Taisez-vous !

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* *

Ylir regardait en souriant la Prairie, il adorait les endroits étranges, Keilios, par contre, détestait tout ce qui échappait à son contrôle, il était nerveux et guettait le moindre signe du clan. Il devrait bientôt arriver, et alors enfin, il pourrait entamer la longue traversée de la Grande Prairie. Plus aucun prêtre ne devait parcourir la Prairie maintenant, ils devaient tous être occuper par leurs Kirianes, aucune chance que ça se passe mal cette fois-ci.
Keilios soupira de soulagement quand il vit l’ombre massive de Lornin se dessiner au loin.

- Les voilà. Commenta Ylir
- Merci, j’avais vu !
- Oh ! Ne t’énerve pas comme ça ! Sois plutôt comme moi !
- Je ne veux pas ressembler à une larve !
- Je ne veux pas ressembler à un coq cardiaque !

Les deux jeunes hommes se jaugèrent du regard, et éclatèrent de rire. Malgré les apparences, Ylir était bien plus stressé que le blond, qui lui commençait à en prendre l’habitude, tellement téméraire qu’il s’imaginait toujours en héros…
Les marcheurs rejoignirent les deux éclaireurs, et après quelques minutes de repos, le clan entama la pénible traversée.

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* *

Les adolescents étaient réunis dans la grande salle, ils régnaient un lourd silence malgré leur nombre et leur excitation. Tous avaient les yeux tournés vers Liana et Ethanir qui ne savaient comment leur expliquer sans produire un vacarme énorme. Finalement, Ethan monta sur une chaise et s’éclaircit inutilement la gorge.

- Nous vous avons réveillé car, nous avons découvert que les prêtres nous utilisaient, ils nous traitent comme des animaux dans ces cavernes, ils jouent avec nos vies, leur religion n’est qu’un mensonge ! Les Ombres se sont montrées inoffensives !

Un brouhaha envahit la salle, et Liana pria pour que personne ne puisse les entendre au-delà des murs. Elle regarda Ethan qui paraissait perdu devant tous ces adolescents, elle serra les dents et pris son courage à deux mains en fixant le groupe qui se mouvait.

- Il a raison, j’étais là, je les ais entendu ! Ils nous mentent, jamais il n’a existé de pouvoirs !
- C’est vous les menteurs ! Les prêtres sont nos sauveurs ! La religion guérira tous ! Les Ombres sont maléfiques, elles ont besoin d’offrandes pour être calmer ! Mon père a été emporté par les Ombres !

Liana se tourna vers la fille qui avait parlé, elle s’attendait se trouver face à face avec la fille si heureuse de devenir une Kiriane, mais elle ne découvrit qu’une petite blonde. Elle grimpa elle aussi sur une chaise et se mit à hurler, peu importe le bruit, elle était sûre qu’aucun n’était assez proche pour les entendre.

- Tiens, comme par hasard le mien aussi ! Combien y en a-t-il ? Hein ? Combien ?! Qui ici a un parent emporté par les Ombres ? Qui ?! Toi ! toi ! Et encore toi ! Nous sommes plusieurs, des dizaines, un par village ! C’est étonnant ! Et combien ici sont orphelins ? Combien ?! Qui ont des parents morts de maladies inconnues ? Encore plusieurs par groupes ! Tout est prémédité ! Qui a des parents commerçants en voyage d’affaires ?! Qui ?! Où est le hasard ? Où est le hasard dans nos vies ?!

Liana laissa en suspend ses paroles, elle attendait une réponse, voyant que celle-ci ne venait pas elle hurla de plus belle.

- J’attends une réponse ! Vous qui êtes si pieux, répondez-moi ! Où est le hasard dans votre existence ?! Vous dites que les Ombres ont emporté vos parents mais, de par la peur des prêtres, vous n’en avez jamais approché une seule ! Elles sont impalpables, elles ne peuvent pas toucher la matière ! Cela est-il dit dans vos précieux préceptes ?!
- Les ombres ne se révèlent pas à une hérétique telle que toi !
- Qui ?! Qui a parlé ?! Qu’il se montre, s’il il croit tant en ses paroles !

Personne ne répondit dans la salle, mais tous regardaient Liana avec admiration, la jeune fille avait un don pour capter son auditoire, elle laissa résonner ses paroles et ferma les yeux, elle semblait se calmer, quand une main se posa sur son épaule, c’était celle de Sharona, les deux jeunes filles se regardèrent, et Liana reprit haleine.

- Nous vous avons réveillé pour vous proposer de fuir avec nous… Ceux qui veulent venir n’ont qu’a nous suivre, nous partons, ou plutôt nous fuyons. Je ne vous oblige à rien, mais je vous demande de bien réfléchir, nous partons tout de suite. Hum, que ceux qui restent, gardent le secret de cette fuite jusqu’à demain matin, sinon il se pourrait que la vengeance soit imprévisible…

Les adolescents s’entre regardèrent, ils parlaient activement, décidant de leur sort et de leur futur, tous se jouait ici et maintenant.

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Les hommes traversaient la Prairie depuis plus d’une heure déjà, ils étaient déjà arrivés à la moitié, mais le plus dure restait à faire. Ils devaient encore passer devant l’entrée de la caverne des prêtres, c’était le plus difficile car parfois les religieux tendaient une embuscade et tuaient plusieurs guerriers, les morts ne se comptaient plus par dizaines…
Lornin stoppa et se pencha vers une falque d’eau, il mit sa main dedans et leva la tête pour regarder le lointain plafond de l’immense caverne.

- Il va se passer quelque chose… Grogna-t-il dans sa barbe
- Qu’as-tu encore pressentit, vieux guerrier ? demanda Ylir
- La fin…
- Oui, on va bientôt arriver chez nous ! dit Keilios

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Liana descendit de sa chaise, elle s’approcha de Necniv et le caressa sous le coup, celui-ci le va la tête d’un air approbateur et trottina vers une des tentures. La jeune fille aux cheveux noirs le suivit des yeux et s’approcha du tissu, elle l’écarta et la retourna dans tous les sens espérant voir quelque chose, mais elle ne vit rien du tout. Si elle n’avait ne serait ce qu’un peu mieux regarder, elle aurait découvert un interrupteur qui leur aurait permis de fuir par la grande porte… Elle aurait aussi remarqué qu’une corde relié les portes à une cloche…Mais Liana ne vit rien et fonça vers une porte moyenne en bois, elle essaya de l’ouvrir en vain, elle tambourina et essaya de l’enfoncer mais elle manquait de force. Un bras la tira en arrière et un coup de pied ouvrit la porte, Liana tourna la tête et regarda d’un air interrogateur le jeune homme se frotter la tête nerveusement.

- Dis pas merci… Râla-t-il
- Merci Toshi…ro
- D’rien ! Maintenant, on y va !

Le jeune homme s’écarta de la porte, poussant Liana au passage, et laissant passer Ethanir devant, fit sortir tous ceux qui voulaient partir. Ils étaient moins nombreux que prévu, une trentaine à peu près, et ils sortirent vite. Au moment de fermer la porte, Toshiro entendit une cloche sonné, le son rebondit sur les parois de la caverne, il essaya de tirer la porte pour étouffer le bruit, mais il avait beau y mettre tous son poids, elle ne bougeait pas d’un centimètre.

- Churtan ! Aide-moi !

Celui-ci se retourna et accouru pour aider le brun a fermer la porte, il joint son poids au sien, Liana le remarqua et s’accrocha à Toshiro, Tokna fit de même avec Churtan, et malgré les 250 kg accroché à son battant, la porte n’avançait pas. Liana força, en criant de douleur, quand Sourania se pendit à ses côtes… Ils lâchèrent tous d’un coup, s’écroulant par terre. Ils se relevèrent bien vite et se mirent à courir.

- Les autres… Où sont les autres ? S’écria Sourania, apeurée,
- Là-bas, on entend leurs pas ! la rassura Tokna en lui prenant la main

Liana échangea un regarda avec les deux garçons et se mordit la lèvre pour ne rien dire. « Ca m’étonnerait que ce soit les pas des autres, ils sont trop légers pour produire de telles bruits. » pensa-t-elle en continuant à courir. Elle se retourna et regarda les autres derrière elle, d’un seul coup, elle eut un flash dans sa tête, ces vêtements, les vêtements qu’ils portaient, c’étaient ceux de son rêve !

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La brume tomba sans signes avant coureur, elle envahit brusquement la Prairie, alors qu’auparavant seulement le simple brouillard habituel gênait la vision, maintenant la brume isolait chaque homme du clan. On pouvait rien voir à plus d’un mètre, seulement la brume et parfois des ombres impersonnelles. Ils venaient juste de dépasser l’entrée des prêtres, ils le savaient, cela se sentait, l’odeur de l’encens circulait dans l’air, et une impression malsaine encombrait les lieux.
Keilios était derrière les autres, il s’était placé en retrait pour pouvoir surveiller les retardataire, il fut alors surpris de voir des ombres s’approcher derrière lui, il ouvrit grand les yeux quand une vingtaine d’adolescents affolés, les dépassèrent, ils semblaient avoir un monstre aux trousses. Ils couraient, remarquant à peine leur présence, les hommes du clan se rendirent vite compte de la présence des adolescents est se dispersèrent. Keilios s’apprêtait à faire de même quand un adolescent le doubla si près, que leurs visages ne furent éloignés que de quelques millimètres, de loin, on croyait qu’ils s’embrassaient, mais ce n’était pas le cas, et en échangeant un seul regard, les deux jeunes hommes comprirent qu’ils se détestaient déjà. A peine quelques secondes c’étaient écoulés, que Keilios et le jeune homme brun engagèrent une course poursuite qu’ils espéraient tous deux mortelle pour l’autre.

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Liana, fuyait, elle avait atteint la Prairie de son rêve, elle courait, une multitude de fleurs envahissait son champ de vision, elle savait que les autres étaient devant, loin devant, et que le reste était derrière elle, elle aurait du se retourner pour vérifier qu’ils allaient bien, mais elle n’y arrivait pas, elle n’avait qu’une obsession : fuir loin de ce monde. Exactement comme dans son rêve, le même temps, les mêmes vêtements, la jeune fille ressentait vraiment la douleur cette fois-ci, ce n’était pas qu’une illusion, elle forçait l’allure, se ressaisissant, se forçant à continuer, elle savait qu’elle y arriverait, elle le savait et ça l’aidait à tenir. Quelque chose la frôla, elle pouvait déjà dire qu’elle allait trébucher en regardant mais elle le fit quand même, elle regarda rapidement Necniv s’éloigner, l’abandonner, mais elle n’avait pas le temps, elle devait déchirer sa robe. Elle se remit à courir aveuglément, elle doublait tous les autres, exactement comme dans son songe, elle vit le brouillard se dissiper, et couru vers la lumière. Elle connaissait déjà la suite, elle savait que le vide l’attendait, qu’elle allait tomber, mais elle ne pouvait réagir, elle devait avancer vers la lumière, comme dans son rêve…

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Ethan courait toujours, il avait un autre jeune homme aux trousses, et il savait que les prêtres les avaient déjà repérés et les poursuivaient… Il ne pouvait pas s’arrêter, où étaient les autres ? Il se retourna, le blond qui le suivait à la trace, était très proche, il bondit et attrapa Ethan par le col, celui-ci se débattit violemment en attrapant les cheveux de son agresseurs, ils roulèrent, s’approchant d’un précipice sans s’en apercevoir. Soudain Ethanir vit un loup qui courait dans la brume, il plissa les yeux et aperçut une forme humaine avec de très longs cheveux tombée dans le vide, il abandonna toute résistance et hurla :

- Liana !!!

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Keilios arrêta d’étrangler l’adolescent, il le vit ouvrir les yeux de terreur en regardant quelque chose derrière lui. Il l’entendit hurler, il vit son regard désespéré et tourna la tête pour apercevoir une fille en équilibre au bord de la falaise. C’était pour elle que le brun hurlait, Keilios le lâcha surpris, la jeune fille était à quelques mètres seulement, il se maudit intérieurement et courut vers l’adolescente pour la sauver.

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L’adolescente aux cheveux noirs essayait de ne pas tomber, mais elle se sentait irrésistiblement attiré par le vide, par l’eau en bas de la falaise. Ses bras s’agitait en tout sens, essayant de vaincre la gravité, mais c’était vain, la jeune fille céda et se mit à tomber. Son buste tomba en premier et attira le reste, ses cheville basculèrent et la poitrine de Liana heurta violemment la pierre froide, quelqu’un lui tenait la main pour la rattraper. Elle leva la tête pour apercevoir son sauveur mais la brume le voilait, sa silhouette montrait qu’il lutait pour la ramener au bord, sa main empoignât son poignet, et elle appuya ses pieds sur la pierre tranchante pour s’aider à monter, il tira de toutes ses forces, la jeune fille put poser ses coudes sur le sol et bientôt le reste du corps le put également. Liana porta son regard vers la silhouette, celle-ci reprenait son souffle et murmura son prénom : « Liana... », personne ne l’appelait pas son prénom, elle se mit à pleurer et porta ses mains à son visage baigné de larmes, elle n’aperçut que les yeux bleus de son sauveur avant de sombrer dans l’inconscience.

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Pourquoi avait-il prononcé son prénom ? Il avait entendu l’autre gars l’appeler Liana, mais de là, à lui aussi l’appeler ainsi… Il secoua la tête, et regarda la fille qui gisait évanouie sur le sol. « Pas trop mal. » ne pensa-t-il.
Keilios tourna la tête vers le brun, mais celui-ci n’était plus seul, Ylir se tenait à côté de lui, il avait un air de profonde tristesse et s’adressa respectueusement et doucement à Keilios.

- Lornin a été frappé en traître par un prêtre, Tara n’a rien pu faire, il est gravement blessé, il perd beaucoup de sang…
- Oui et ? murmura Keilios, laissant passer moins d’émotion que ce qu’il ressentait vraiment.
- Il a dit que tu prenais le commandement jusqu’au… jusqu’à la communauté. Il a aussi dit que tu devais emmener les religieux avec toi.
- D’accord merci, Ylyr.

Ylyr sourit et disparu dans la brume, rejoignant le clan.

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Ethanir fusilla du regard le blond quand celui-ci lui fit signe d’avancer, il regarda Liana dans ses bras et le suivit, il ne supportait pas l’air hautain du Keilios. Le blond retrouva un groupe d’hommes et d’adolescents, tous le regardèrent et lorgnèrent sur la jeune fille dans ces bras. Ethan se rapprocha vivement d’eux, assassinant quiconque s’approchait un peu trop de Liana.
Le jeune homme blond haussa un sourcil mais ne dit rien, il s’approcha du jeune homme nommé Ylyr, et lui confia la jeune fille, celui-ci ne dit rien et prit le fardeau dans ses bras, il ne cilla même pas, Liana était trop légère pour l’incommoder de quoi que ce soit.
Ethan voulut s’approcher d’eux, mais deux hommes l’en empêchèrent en riant, il essaya de lutter, et décocha un coup de poing qui arriva dans la mâchoire d’un jeune homme. Ils ne riaient plus, ils l’attrapèrent et se mirent à le battre.

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Ylyr portait la fille, elle n’était pas lourde, bien au contraire, c’était vraiment un poids plume. Il était resté dans le sillage de Keilios, celui-ci avait besoin d’être seul avec Lornin, ils avaient beaucoup de choses à se dire. Il observa l’adolescente : très longs cheveux noirs, yeux bleus pâle d’après ce qu’il avait aperçu de loin, une peau de nacre, assez grande et maigre, elle était vraiment à ses goûts. Il fut stoppé dans sa contemplation par un cri rauque, il leva le nez et aperçu qu’un des religieux se battait avec Myrtdos, il lâcha un juron avant de se mettre à hurler.

- Qu’est ce qui se passe ?!!
- Il a frappé Myrtdos !
- Hum, pourquoi as-tu fais ça, religieux ?
- M’appelle pas comme ça, ok ?! Je ne suis pas un religieux ! répliqua Ethan
- Tu viens d’où ? De la ville d’à côté peut être ?! Tes vêtements sont ceux des religieux !
- Et alors ! Ils nous ont enlevés ! Je ne crois pas à leur bêtise, nous nous sommes enfuis.
- Tous ?
- Tous !
- Ce qui revient à notre question, pourquoi l’as-tu frappé ?
- Il m’empêchait d’approcher.
- Et que voulais-tu approcher ?
- Tu tiens des nôtres dans les bras !
- Ah, elle ?!
- Oui ! cria une voix dans la foule des adolescents retenus, c’est notre amie !

Ethan reconnut Sourania et se retourna pour la repérer, il remarqua qu’elle était retenu par une jeune fille qui avait fuit avec eux, elle souriait en attendant les ordres d’Ylyr.

- Ylyr ?
- Ne t’inquiète pas Tara, Keilios va bientôt revenir, il va régler tout ça.

En entendant cela, Myrtdos cracha de dégoût par terre et s’éloigna avec son groupe d’amis.

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* *

Keilios s’approcha du brancard où était allongé son père, il s’agenouilla et épongea le front couvert de sueur, du à la fièvre.

- Mon oncle ?

Seul un grognement lui répondit. Inquiet, le jeune homme répéta sa demande d’une voix plus insistante. Cette fois-ci, le guerrier ouvrit un œil puis l’autre, ils étaient vitreux et la vie semblait les déserter.

- Appelle-moi père… J’en aie toujours rêvé…
- Mais et les autres ? S’ils l’apprennent ça risquerait de te causer prob…

Il ne put finir sa phrase qu’un regard de Lornin le stoppa net. Malgré son état celui-ci gardait toute sa vivacité, son autorité transpirait sous sa douleur, Keilios n’oserait jamais le contredire, même mourrant, il inspirait le respect. Le blond hésita et finalement pris la main de son père.

- Père, je…
- Non, c’est à moi de parler. Je…Kof… j’ai toujours… Kof… regretter d’avoir abandonné ta mère…Kof… je ne savais…Kof…pas. Elle ne m’avait…Kof…rien dit, mais je dois…kof… de parler.
- Lornin, ne t’épuise pas à parler, tu me parleras quand tu iras mieux !

Keilios agrippa la main de son père, ses yeux se remplissaient de larmes, son bras se mit à trembler quand l’homme se mit à cracher du sang fréquemment.

- C’est le moment…Kof… j’étais un religieux, mais ta mère…kof… était une habitante de la …kof… cité souterraine. Nous n’aurions jamais du nous aimer, même…kof… jamais nous rencontrer. Mais j’ai été envoyé en …kof…kof…espion dans cette cité. Il y a bien des années de cela…

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* *

Un jeune homme marchait dans une ville souterraine, les rues étaient bondées et animées, des enfants jouaient, des hommes travaillaient la pierre sur des enclumes usées, des femmes tissaient en parlant. On ne l’avait pas préparé à ça. On lui avait dit que les gens de cette cité étaient des monstres, des hérétiques, qu’ils vivaient dans la saleté et l’ignorance. On lui avait répété qu’ils s’entretuaient, qu’il ne verrait que destruction autour de lui…Mais tous le contraire s’offrait à lui, comment se résoudre à tuer toutes ces paisibles personnes ?
Il atteignit une petite auberge et décida d’aller s’y restaurer, à peine entrer, ses yeux se fixèrent sur une jeune femme, elle servait, en souriant. Il s’assit à une table et attendit qu’on vint le servir, quand la jeune femme arriva, elle lui offrit un de ses plus beaux sourires en attendant la commande.

- Euh, ce que vous avez de plus fort, s’il vous plaît !
- Nous ne servons pas d’alcool, monsieur, tous ici est frais du jour même.
- Hum, ce que vous avez de plus doux dans ce cas.
- Anel ! Jus de Rangh ! Table 9, tous de suite ! hurla la jeune femme en s’éloignant de sa démarche chaloupée.

Quelques instants plus tard, elle revint avec un verre plein à raz bords d’un liquide ambrée.

- Eh ! Qu’est ce que vous nous voulez ?!

Elle avait perdu son ton mielleux, et lui adressait cette fois-ci la parole agressivement, le jeune homme regarda derrière elle, un homme mûr le regardait suspicieusement.

- Je suis apprenti, apprenti forgeron. Je cherche quelqu’un qui pourrait m’aider à parfaire mon enseignement. Je m’appelle Lornin, je suis aussi conteur à mes temps perdus.

En prononçant ses mots, il sortit quelque pièces d’or qu’il jeta négligemment sur le tablier de la jeune femme, satisfaite, elle s’écarta, tout sourire. Au comptoir, elle échangea un regard avec l’homme, son père sans doutes, et montra les pièces. L’homme vint à sa table, s’assit sans demander et l’étudia du regard.

- Je m’appelle Carus, cette auberge m’appartient, j’ai deux filles et une femme que j’aime… Vous n’avez pas l’allure d’un forgeron et encore moins celle d’un apprenti, dites-moi qui vous étés réellement !
- Je suis un forgeron, cela est vrai, mais pas un apprenti. J’erre depuis longtemps en quête d’une forge à tenir, je n’ai pas tenu de marteau depuis quelques mois déjà, ce qui explique mon état…
- Je vais vous croire, car nous avons besoin d’un forgeron, celui du quartier vient justement de mourir.
- Hum, merci Carus. J’ose vous demander une autre faveur, avez-vous une chambre de libre dans votre auberge pour un pauvre forgeron ?
- Oui, j’en ais une. Elle est votre, moyennant un maigre loyer par mois.
- Combien ?
- 4 pièces d’or par semaine.
- 16 par mois ?!
- Oui.
- Avec cette somme, j’aurais de quoi m’acheter un cheval au moins !
- Les temps sont dures, et mes filles, coquettes. Lacha l’homme avant de rejoindre son comptoir.

« Lornin, tu viens de te faire avoir en beauté ! » pensa t’il en goûtant son verre. Il esquissa un sourire, le jus était onctueux et sucré, délicieux. Il reposait à peine son verre quand une très jeune fille s’approcha de lui et s’inclina.

- Je sui la deuxième fille de Carus, permettez-moi de vous amener jusqu’à votre chambre.
- Passe devant.
- Bien…Monsieur

La petite avait mis un temps d’arrêt avant de dire « Monsieur », elle n’avait visiblement pas envie de jouer les servantes. Elle se dirigea vers des escaliers et arrivant dans un couloir, elle lui désigna une porte tout au fond, à peine Lornin, eut-il tourné la tête qu’elle avait déjà disparue.

*
* *
Keilios sentit la main de son père s’alourdir dan sa main, il la sentait glisser, les larmes se mirent à couler franchement, il serra la main plus fort et ne put se retenir de le gifler pour le réveiller. Lornin ouvrit les yeux plus grandement et cracha encore un peu de sang, il haleta un moment et reprit son récit plus faible que jamais.

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* *

Cela faisait plus d’une semaine qu’il occupait le poste de forgeron, il était maintenant totalement en phase avec les fourneaux rougeoyant, il s’était réhabitué à la chaleur, à la sueur à la vive lumière du feu, son travail avait déjà atteint une célébrité dans le quartier. Il voyait beaucoup de monde, et collectait des informations, quand il ne dormait pas à la forge, il rentrait très tard, il n’avait pas encore revu Carus et ses filles, mais payait toujours sans fautes.

Ce jour-là, il travaillait une pièce particulièrement compliquée, il s’acharnait dessus depuis plusieurs heures déjà et ne supportait plus de voir les arabesques scintillantes encaisser les coups qu’il portait avec son marteau. Il se ressuya le front une énième fois du plat de la main quand il remarqua une présence à côté de lui, il sursauta et laissa tomber son marteau, de fines étincelles lumineuses jaillirent vers la personne.

- C’est pas l’amabilité qui t’étouffe ! Râla-t-elle en ressuyant la suie tombée sur ses vêtements.
- Tu es la deuxième fille de Carus, n’est ce pas ?
- Bonjour, monsieur ! ironisa t’elle en acquiesçant de la tête, c’est bien ça.
- Qu’est ce que tu fous ici ? C’est pas un endroit pour les filles ici !
- C’est un endroit public ici ! Je fais ce que je veux !
- Pas si tu me gènes !
- Oh, c’est bon, de toute façon, t’allait arrêter de forger d’un instant à l’autre !

« Cette gamine a le don de me taper sur le système ! » pensa t’il en trempant le métal rougeoyant dans l’eau pour le laisser refroidir.

- Que voulais-tu ?
- Rien, juste parler, je suis curieuse !
- C’est bien, si tu l’admets !
- Ouais, t’es le seul truc intéressant du quartier.
- Hum, je suis un client de ton père, ne me parle pas aussi familièrement.
- Et alors ?! Je ne suis pas chez mon père là !
- De quoi voulais-tu parler ? demanda Lornin en soupirant profondément.
- Tu me tutoie bien toi, je vois pas pourquoi je ferais pas pareil !
- Parque je suis beaucoup plus vieux que toi !
- Ouais, c’est ça ! J’ai 17 ans, je te signale !

Lornin sursauta, il ne lui aurait donné que 15 années tout au plus, il ne s’attendait pas, il la jaugea du regard, elle était déjà développée, grande, belle, seule son attitude la rendait plus jeune.

- Hum, je t’ai posé une question veux-tu bien répondre ?
- T’as quel âge, toi ?

« Cette fille a le don pour orienter les question, là où elle le veut. »

- J’aurais 23 ans à l’été prochain.
- Cool…

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* *

Il ne comprenait pas, la femme que décrivait Lornin ne ressemblait pas du tout à sa mère, et Lornin lui-même, était bien différent de celui de maintenant ; jeunes, ils ressemblaient beaucoup à Keilios. « Ce ne sont pas mes parents pour rien… » Pensa celui-ci en ressuyant le front de son père.


*
* *

Deux ans déjà qu’il habitait ici, il avait vraiment établi son commerce, et avait déjà récolté plus de renseignements que ce qu’il n’avait jamais espéré. Le soir même, il allait fêter ses 25 étés, un passage pour les gens des souterrains, une grande fête était organisé, et pour la première fois, l’alcool serait autorisé, il ne restait plus qu’à espérer qu’il n’y ait aucun accident. Il sourit en vérifiant encore une fois, sa tenue, il savait qu’elle serait là : Anelia, la deuxième fille de Carus, il pensait à elle chaque nuit, il ne savait pas comment il avait été amené à éprouver de tendres sentiments envers elle mais c’était bien arrivés. Et il devait s’en protéger, dans deux mois, il partirait.
La fête battait son plein, tous le monde se pressait pour le féliciter mais une bonne partie jouissait plutôt des effets de l’alcool, cette boisson tant restreinte. Lornin buvait peu, il voulait rester sobre, il décida de s’éloigner un peu, il n’était plus habitué à l’oppressement des foules. Il sourit en regardant la lune quand il entendit un bruit de verre brisé, il baissa les yeux et vit Anelia en proie à deux hommes sérieusement ébréchés, elle se précipita dans les bras de Lornin en pleurant, les hommes fuirent, la poigne d’un forgeron n’était pas à sous-estimer. Le jeune homme consola la jeune fille, qui d’un seul coup se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa.

- Tu as trop bu, Anelia.
- Non, je n’ai pas bu, je voulais être consciente pour ce soir.
- Ce soir est-il un jour spécial ?
- Oui, tu va enfin me posséder entièrement. Dit-elle en souriant énigmatiquement.

La jeune fille tira l’homme vers la forge, Lornin avait peur de comprendre mais il ne résista pas est se laissa entraîner, le couple disparut dans le noir.
Dans la nuit, un chat paresseux sursauta en entendant un cri aigu, il miaula de mécontentement et partit la queue entre les jambes après un nouvel hurlement.

*
* *

Sourania soupira, la fille la tenait toujours, elle finit par donner un coup de hanche qui déstabilisa la jeune fille, elle se dégagea violemment et se fraya un chemin vers Ethan. Il n’avait pas quitté Liana des yeux, son regard bleu semblait agité d’éclairs bruns, l’adolescente hésita avant de le secouer par l’épaule.

- Ca va ?
- Moi oui, mais elle, je sais pas, elle ne s’est toujours pas réveillé.
- Elle ne dort pas beaucoup, elle est en train de dormir pour toute l’année ! essaya-t-elle de plaisanter, mais elle ne réussit qu’à inquiéter un peu plus le garçon qui se tourna vers elle.
- Je n’aime pas ce blond.
- Je ne les aime pas tout court moi… Répondit Sourania
- Il est prétentieux, narcissique, et je paris qu’il se vôtre dans la luxure ! cracha Ethanir
- J’admire ta capacité à juger les gens, sans avoir échangé une seule parole avec eux. Il a sauvé Liana, ça me suffit pour lui accorder ma sympathie.
- Tu as changé Sourania, ou alors tu ne t’es jamais vraiment montré telle que tu es.
- Et toi, Ethan ? As-tu changé ? Ou as-tu pris conscience de la vérité qui nous lie tous ?

*
* *
Anelia était assise sur une chaise des cuisines, elle avait compris ce qui lui arrivait, elle avait du affronter ses parents, elle devrait l’affronter lui. Mais comment lui annoncer ? « Lorion, je suis enceinte de toi ! » Non, trop direct. Anelia caressa son ventre en souriant, un petit être grandissait à l’intérieur.

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* *

Keilios s’inquiétait de plus en plus, les crachats étaient de plus en plus fréquents, de plus en plus fort, et sûrement de plus en plus douloureux. Son père allait mourir, et cette idée lui était insupportable. Il avait cessé de pleurer, il n’avait plus de larme à distribuer, il secoua a son père encore une fois.

- Kei…Keilios, je ne voulais pas abandonner ta mère, je…kof… ne savais pas qu’elle était…enceinte. Mais je ne…kof…pouvais pas me résoudre à la livrer… aux prêtres. Kof… je suis parti cherché un moyen de tuer les…religieux… et c’est moi qui... kof…kof… ait découvert la…source…kof. Je vais…kof…mourir, tu es mon fils…kof…tu l’as toujours été. Fais une dernière chose…kof…pour moi.
- Oui père ?!
- Protége-les…
- Mais, mais, qui ?!!
- Ces enfants…. Fais le…kof…kof…kof…pour moi…
- Je te le promets !
- Je vous aime… Kei…Anel…

La main de Lornin se fit lâche dans celle de Keilios qui, la laissant tomber lourdement, se mit à sangloter. Sa dernière famille venait de mourir, son père n’était plus… Il frappa le corps de son père en une rage sourde, et agrippa ses bars comme un petit enfant, la douleur l’accablait, il suffoquait. Après quelques minutes de douleur, il releva la tête et avec dans les yeux une lueur de défi, il se mit à hurler, il hurlait de toutes ses forces. Tout le camp frémit en entendant cet hurlement, totalement inhumain.

*
* *

Ylyr sursauta quand il vit Keilios sortir de la tente de fortune où il s’était retranché pour parler avec son père, il ne semblait y avoir eu de changement mais le jeune homme qui le connaissait bien savait ce qui s’était passé, Lornin était mort. Il serra un peu plus Liana dans ses bras avant de suivre Keilios. Le blond s’approcha du clan et parla d’une voix claire, il avait une autorité jusqu’alors inconnue dans la voix.

- Lornin est mort. Il a succombé aux prêtres aujourd’hui, il est mort avec les honneurs du combat. Nous allons ramener son corps à la ville, il sera inhumé avec nos morts.

Un brouhaha accueillit ses paroles, Keilios le laissa s’amenuir avant de reprendre la parole.

- Il m’a donné le commandement jusqu’au retour, il a aussi demandé à ce qu’on emmène ces gens avec nous. Le conseil décidera de leur sort, nous pouvons avoir confiance en eux.
- Nous devons tous les emmener ? demanda Ylyr
- Tous.
- Même lui ? cracha Myrtdos en montrant Ethan du doigt
- Même lui.
- Et elle aussi ? Elle va nous ralentir ? demanda Myrtdos en montrant Liana du doigt.
- Si vous la laissez ici, je reste avec elle ! cria Ethan
- Moi aussi ! renchérit Sourania
- Moi aussi ! clama Sharona

Bientôt tous les adolescents prirent la défense de Liana, c’était en grande partie grâce à elle qu’ils étaient en vie. Ils ne pouvaient pas la laisser mourir alors qu’elle avait tant lutté pour leur survie, ils ne pouvaient pas.
Ylir regarda le groupe, il était uni, par comme le leur, il échangea un regard avec Keilios, celui-ci esquissait l’ombre d’un sourire.

- Il n’a jamais été question de la laisser ici, je ne l’ai pas sauvé pour la laisser à une mort certaine ensuite. Elle va venir avec nous, et nous la soignerons. Libérez-les, ce ne sont pas des prisonniers, ce sont des…allié…

*
* *

Ethan n’aimait pas du tout le ton avec lequel ce gars avait dit « alliés ». Il avait le ton de quelqu’un qui a déjà tout gagné d’avance.
« Tu vas voir, toi, tu vas voir si tu as vraiment tout gagné ! »

- Je m’appelle Keilios, et mon second se nomme Ylyr. En route !

La haine qui l’opposait déjà au chef rendait l’atmosphère lourde et quand Keilios vint ordonner aux hommes de le libérer, Ethan bouillait d’une fureur telle, qu’il l’aurait frappé sans aucune retenu : mais il savait que leur destin dépendait de ce jeune homme.

désolééééééé !! j'avais pas vu que t'avais posté la suite !!!!!!!!!!! j'aie toujours autant pcq t'écris tjr aussi bien !!!!

Il se mit à avancer comme tous les autres, ils étaient des alliés mais n’étaient pas libre de partir, les hommes qui les entouraient ne faisaient que confirmer cette impression. Liana était toujours dans les bars d’Ylyr, devant, loin devant eux.

*
* *

Sourania poussa un soupir, Ethan était vraiment bizarre. Elle s’approcha de Tokna qui plaisantait avec Churtan. Les deux jeunes filles échangèrent un regard, et d’un même geste, regardèrent Keilios.

- Plutôt mignon, tu ne trouve pas ?
- Tokna, je ne pense pas que la situation soit très…appropriée pour ce genre de chose.
- Sour’, tu es toujours aussi rabat-joie, hum, Sharona est vraiment bouleversée par l’état de Liana. Je ne pensais pas qu’elles étaient si proches !
- Sharona est une petite nature, et quand à ses relations avec Liana, et bien, tu ne sais pas tout. Dit Churtan, soudain intéressé.
- Comment ça ?
- Il est des secrets qu’il ne faut pas déterrer !
- Eh ! Tu as commencé, tu finis !

Churtan s’éloignait déjà en riant, Tokna à sa suite, plus curieuse que jamais, ils laissèrent Sourania seule. Elle réfléchit, Necniv n’avait plus donné signe de vie depuis que Liana avait failli tomber, où était-il ? Liana aurait le cœur déchiré s’il disparaissait vraiment…
Regardant, Tokna poursuivre Churtan, elle sourit, et avança vers le devant de la file mais les hommes lui barrèrent le chemin.

- Laissez-moi passer !
- Non.
- Je dois aller leur parler !
- Vous ne devez pas les approcher !
- Nous sommes alliés ! C’est bien ce qu’il a dit ? Dans ce cas, laissez-moi passer !
- Je ne peux pas.

La jeune fille soupira un gros coup, et observa attentivement le clan : les hommes étaient préoccupés, inquiets, ils cachaient quelque chose de lourd, de très lourd même. Elle fixa Keilios et celui-ci, sentant sûrement qu’on le regardait, tourna la tête vers elle. Il lui adressa un sourire charmeur, mais l’autre garçon à côté, celui qui portait Liana, lui mit une grosse tape dans le dos, et tourna lui aussi sa tête vers Sourania. Il s’arrêta et laissa passer les hommes avant de rejoindre l’adolescente.

- Que voulais-tu ?
- La voir.
- Vous lui êtes à ce point fidèles ?
- C’est mon amie.

En disant ces mots, elle passa sa main sur le front de Liana, qui laissa échapper un raclement rauque.

- Elle est en vie, tu vois bien.
- Je ne l’avais jamais vu malade en dix ans…Murmura Sourania pour elle-même.
- Elle doit avoir une santé de fer.
- C’est quoi cette chose que vous transportez ?
- Une chose.
- Tu ne m’en parleras pas, n’est ce pas ?
- Depuis quand, tu me tutoie ?
- Je peux vous vouvoyer, si cela vous convient mieux.
- Non, j’ai l’impression d’être vieux, et, en effet, je ne parlerais pas de cette chose.
- Jamais ?
- Jamais.
- Ylyr, c’est ça ?
- Oui et toi ?
- Sourania. Keilios, tu lui ais fidèle.
- C’est mon ami.

Sourania et Ylyr échangèrent un sourire et se mirent à parler de leur vie respective.
*
* *

Keilios regarda derrière lui, Ylyr était en pleine conversation avec une des filles, il semblait déjà bien à l’aise, et vraiment très agréable.
« Tant mieux, s’il a trouvé quelqu’un à qui parler ! » pensa-il. Il fixa le lointain, une demi-journée de marche et ils seraient rentrés.
Le jeune blond regarda au loin et vit une ombre de loup se dessiner dans la brume, il regarda d’un œil sombre la forme s’approcher et lécher la main du jeune homme appelé Ethanir, il soupira. Il pensait encore aux paroles de son père : « C’est moi qui ait trouvé la source. », toute cette destruction, toutes leurs victoires, c’était son père le responsable, s’il n’avait jamais rien découvert, il n’y aurait jamais eu d’explosions. Mais s’il ne l’avait pas découvert, la cité serait aussi misérable que dans le passé, cachant derrière les apparences, une population traquée et déchirée... il se retourna encore une foi pour embraser du regard les Kirianes, il les haïssait autant qu’il les aimait. Oui…Ils allaient l’aider sans le savoir…

*
* *

Un gémissement rauque sortit de sa gorge, elle se réveillait. Après 2 jours d’inconscience, elle ouvrait enfin les yeux, tout était flou, mais petit à petit, tout devint plus précis. Poussant un nouveau grognement, Liana porta ses mains à sa tête, elle n’avait mal nulle part, ce qui était déjà énorme, mais elle ne se rappelait plus de grand-chose. La jeune fille tâtonna tout autour d’elle, pour trouver quelque chose contre quoi se relever, quand elle trouva enfin quelque chose de stable, elle s’y agrippa de toutes ses forces pour se mettre en position assise. Encore un grognement, et elle ouvrit vraiment les yeux, elle tenait entre ses doigts un bras, se yeux remontèrent jusqu’au visage de la personne, c’était un jeune homme qu’elle n’avait jamais vu. Elle poussa un petit cri, et, par pure réflexe, s’écarta violemment en se collant au mur.

- Qui…qui êtes-vous ?

La seule réponse qu’elle obtint fut un petit rire, moqueur mais pas méchant, le jeune homme se leva et sorti de la pièce sans un mot.
Peu de temps après qu’il fut sortit, Liana reprit enfin ses esprits ; elle se trouvait dans une chambre inconnue, avec un inconnu, elle ne savait pas ce qui s’était passé entre son évanouissement et le moment présent, elle se leva et se mit à observer tout ce qui se trouvait dans la pièce.
La jeune fille découvrit des armes, poignards et autres objets de guerre. Elle prit un poignard particulièrement aiguisé et le posa sur le lit, elle observa les lampes à huiles, la décoration et ouvrit l’armoire, il n’y avait que des vêtements d’homme. Liana grogna et se dirigea vers le verre plat collé à un mur, étonné, elle vit une jeune fille s’y refléter, celle-ci avait les cheveux noirs, les yeux bleus et effectuait exactement les mêmes gestes qu’elle ! Surprise, Liana se mit à faire des gestes, et se voyant imitée, elle recommença et au bout d’un moment comprit que, ce qu’elle avait devant elle, était elle-même. Elle s’observa en silence, tâtant ses cheveux, ses joues, ses lèvres, toute étonnée, elle parla à voix haute.

- Je ressemble vraiment à ça ?
Remise de sa surprise, elle sentit ses vêtements : ils puaient, et leur état était plus que pitoyable, elle regarda tour à tour ses vêtements et l’armoire, finalement elle haussa les épaules et décrocha une chemise noire et un pantalon de toile kaki, ils étaient bien trop grand pour elle mais elle s’y sentait bien. Elle s’empara du poignard et le glissa dans une poche du pantalon quand un claquement de langue désapprobateur claqua dans son dos. Liana se retourna vivement et reconnu la personne qui se tenait devant elle : c’était la fille si heureuse d’être Kiriane. Elle avait pourtant l’air d’avoir bien changé : déhanché provocateur, sourire arrogant. Elle portait des vêtements, et la regardait d’un air goguenard.

- On te soigne et toi, tu nous vole ! Il y a de quoi rire !
- Toi !
- Liana, Liana, Liana…
Silence.
- Ah ! Tu reprends tes habitudes ! Se taire ! C’est tellement simple !
Silence.
- Il ne va pas être heureux de voir ses affaires préférés sur toi, quoique… Je t’avais apporté des vêtements mais je crois que ce n’est pas nécessaire, tu t’es déjà servi.
- Tu es une traîtresse, n’est ce pas ?
- Je n’ai jamais trahi mon peuple.
- Et le mien ?
- Les prêtres sont ton peuple ?
- Ce sont mes ennemis.
- Ce sont les miens aussi, j’ai beaucoup apprécié ton analyse là-bas… Mais, tu t’étais totalement trompé !

Elle éclata de rire et Liana en profita pour l’observer, elle était grande, bronzée, brune et avait vraiment des formes là où il faut, ses yeux bruns, paraissaient presque rouge.

- Je ne cherche pas à être accepté par tous ! Je ne veux pas être une Kiriane ! Je veux juste tous vous tuer, vous, les religieux !
- Je ne suis pas une religieuse ! hurla Liana
- Tu es comme tous les autres : inutile ! Je veux juste détruire toute trace des religieux !
- Où sont mes amis ?! Où est mon loup ?! Et Qui es-tu ?!

La fille se contenta de rire, et n’en pouvant plus Lina sauta sur elle. Elles commencèrent à se battre, la fille essayait de l’étrangler et Liana la griffait sauvagement. Elles poussaient des cris de rage, en se frappant et en roulant à terre, Liana réussit à se relever et la fille lui décocha un coup de poing dans la mâchoire, redoublant d’agressivité, l’adolescente cria et lui mordit l’épaule.

*
* *

Keilios rentra dans sa chambre en courant, elle s’était réveillé, et il avait envoyé Tara s’occuper d’elle, pensant qu’elles s’entendraient bien. Mais c’était raté, elles s’entretuaient sous ses yeux, il les observa, médusé et finalement réagi. Il se précipita vers elles et les sépara, mécontent. Il se plaça entre elles, et eut du mal à les retenir, il n’avait jamais vu Tara aussi énervée.

- Tara ! Arrête-moi ça tout de suite !
- C’est elle qui a commencé ! s’écria-t-elle d’une voix boudeuse.

Keilios soupira, il détestait quand elle faisait sa gamine, il les observa attentivement, Tara avait une morsure à l’épaule droite superficielle et une griffure à la joue gauche assez profonde qui saignait abondamment, celle aux cheveux noirs avait la lèvre ouverte et le regard vitreux, mais furibond.

- Tara, tu devrais rejoindre Ylyr, il va te soigner, moi, je m’occupe d’elle.
- Mais, Kei’…
- Ne discute pas, vas-y.
- Ne me donne pas d’ordre, Keilios.

Il soupira et ferma la porte derrière la jeune fille. Il regarda Liana qui s’était assise sur le lit, il remarqua qu’elle portait ses vêtements, il lorgna sur le poignard qui dépassait de son pantalon.

- Ce poignard est à moi.

*
* *

j'ai enfin tout lu !!! ^^ y a qu'un mot pour décrire l'ensemble de se que t'as écrit : GENIAL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je te l'ai déjà dis, mais j'avance petit à petit!!!
J'aime toujours autant!!

Je sais que tu viens moins sur le forum mais je susi très contente de beaucoup te parler sur msn!!!!

C'est vrai que j'ai un peu de mal à venir, mais en tout cas, j'adore le nouveau design et j'ai réecrit 3 pages !^^