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 Je cherche un titre !

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Izuka
bavard confirmé
Izuka


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MessageSujet: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:46

Ma nouvelle histoire qui fait plsu de 20 pages mais je metrais tout petit à petit ! ^^


Liana était assise sur son banc habituel, le banc au bord du fleuve. Rien n’avait changé, rien de plus, rien de moins… C’était l’hiver, la petite bourgade avait rarement connu un froid aussi intense, la neige tombait sans s’arrêter, le vent soufflait sa chanson agressive et monotone, le mois de février était le mois que Liana détestait le plus. Les rues sont inlassablement désertes, le bourg, éternellement mort. Le fleuve avait stoppé sa course, piégé dans la glace, et le temple d’en face ressemblait à un fort imprenable derrière le brouillard et les flocons de neige.
De temps à autre, le parvis du temple était agité par quelques ombres folles, ces ombres que jamais on ne devait approcher, les Ombres maudites, les Ombres de la démence, pas plus grande qu’un adolescent, ni plus grosse, elles n’avaient que vaguement forme humaine, parfois avec l’apparence de poussière grise, parfois sous forme de halo noir, mais le plus souvent avec l’apparence d’enfant à la peau grise foncé, crayeuse et mystiquement impalpable. Sorte de mirage parmi un monde froid et désert.
La première chose que l’on apprenait aux enfants dans ce pays était de ne jamais, sous aucun prétexte, s’approcher des Ombres. Il était commun d’entendre une mère dire à son enfant « Sois gentil ou les Ombres s’en prendront à toi ! », les pères rentraient toujours avant la nuit tombée de peur d’être attrapés par les Ombres, les adolescents organisaient des jeux ayant pour thème les Ombres et parmi eux circulaient des histoires terrifiantes. Les Ombres faisaient parti de la croyance populaire, le pays semblait régi par une religion polythéiste et vague, chaque bourgade établissant ses règles, ses lois, ses commandements, chaque bourg étant une sorte de clan, les contacts entre villages étant rares, les habitants ne pouvaient échangé leurs récits d’ombre avec des gens de l’extérieur. Très vite des hommes profitèrent de cet état d’esprit, ils se prétendirent religieux, et proclamèrent qu’ils avaient été en contact avec les Ombres, qu’elles les avaient « élus ». Ces prêtres instaurèrent le culte des Ombres, ils se mirent à les nommer Kirian, leur donnant le statut d’esprits même si les profanes les considèrent plus comme des démons. En se nommant eux-mêmes chefs de culte, ils mirent en place des règles, des habitudes et la hiérarchisation du culte. Le grand prêtre, et ses nombreux prêtres régissent le temple, un temple où la luxure et les richesses s’agglutinent, la maîtresse du culte régit la salle des offrande en compagnie de six jeune filles et de six jeune hommes formant les 13 Kirianes, les élus du peuple, les voix des vivants, les représentants de la race humaine auprès de celles des Kirian.

Ce matin comme tous les matins, Liana s’était réveillé dans la maison de son oncle, son seul parent encore vivant, son père à été emporté par les Ombres quelque années plus tôt, et sa mère a disparu à sa naissance avec le frère jumeau de Liana, la petite fille de dix ans avait beaucoup grandi et changé au fil des années, la petite fille joyeuse et bavarde d’entant, était morte, elle avait été emporté avec les ombres. Aujourd’hui, la jeune fille de quinze an assise sur le banc avait un visage taciturne, la pâleur de son teint rivalisait avec la blancheur de la neige, ses yeux bleus humides et froids étaient eux-aussi d’une étrange pâleur, son nez était trop fin, ses lèvres semblaient colorés d’une couleur indéfinissable, un rose si pâle à la limite du gris. A cela venaient s’ajouter, des cheveux noirs très profond, longs et légèrement ondulés, ils paraissaient agité d’une vie propre, flottant par un vent invisible et au contraire immobiles en pleine tempête de neige. Considéré comme trop petite pour son âge, trop fine, et trop silencieuse, Liana n’était pas vraiment considéré comme belle…
La génération de Liana était constitué de quelques adolescents et adolescentes, ils étaient tous né dans la mauvaise révolution : les 13 allaient être remplacés, ils allaient disparaître et la génération de Liana devraient prendre la relève. Bien sûr, ce n’était pas encore officiel, la cérémonie de relai étant conservé avec un mystère entier, gardé depuis des centaines d’années. Ils seraient choisis selon leur beauté, leurs aptitudes, mais le choix final revenait aux Kirian, plusieurs jeunes mourraient à chaque relève, et pourtant personne n’avait jamais protesté, jamais…
Liana se leva, cela faisait des heures qu’elle était là assise sur le banc, oui, ce là faisait exactement 6 heures qu’elle était là sur ce banc à contempler les ombres. Une cloche sonnait au loin, c’était l’Appel du Culte, il était l’heure de manger, le temple conviait ses disciples à la bénédiction rituelle du Mercredi. La jeune fille savait que si elle n’y allait pas, on la trainerait de force au temple, elle savait que les Kirian empêcheraient le passage des disciples en emportant les plus téméraires, enfin jusqu’à ce que les religieux arrivent et écartent les ombres, affirmant leur pouvoir sur les ombres, affaiblissant un peu plus la population chaque semaine. Liana soupira en frottant ses mains l’une contre l’autre pour tenter de les réchauffer, mais des bruits de pas retentirent derrière elle, des pas rapides et bruyants, les pas de ses compagnons d’âge. Elle détestait ce bruit, car il annonçait les ennuis, et elle était parfaitement consciente qu’elle était considérée comme bizarre, et surtout elle savait qu’elle allait encore se faire rabaisser.

- Oh, mais n’est pas notre chère orpheline ?
- Mais si, Sharona, c’est elle, la petite démente du village !
- On peu lui faire tout ce qu’on veut, se mit à rire Sharona, elle ne dit jamais rien et elle ne proteste jamais !
- Un vrai légume ! renchérit une troisième voix

Il y avait 3 filles et 5 garçons, Sharona la meneuse était une blonde égocentrique, belle et consciente de sa beauté, Tokna, une grande rouquine, suivait Sharona avec une sorte d’adoration stupide, la troisième fille, Sourania était une brune, elle ne suivait Sharona que par peur, par peur d’être rejeté. Toshiro était brun, il était de notoriété publique qu’il aimait Sharona, il aurait tout fait pour elle, Churtan était un garçon trop grand pour son âge, trop maigre, il se droguait aux herbes de la montagne, Birstern, le frère de Churtan, était tout le contraire, un petit rouquin trop gros. Le dernier était celui que Liana jugeait de « sympa », pas meilleur que les autres mais le seul qui ne lui ait pas encore fait de vacherie, un gars aux cheveux noirs, très fin, peu bavard ; un étranger au village, arrivé bien après sa naissance, vers ses 10 ans… Il s’appelait Ethanir mais tout le monde l’appelait Ethan.

- Et bien, elle a toujours sa face de rat ! s’écria Churtan de sa voix couinante de drogué
- T’as raison Frérot, en plus t’as vu ses yeux, ils sont presque blancs ! renchérit Birsten
- Allez c’est bon, arrêtez, on va finir par être ne retard, dit Ethan
- Ouais, ça serait bête qu’on soit puni pour elle ! s’exclama Sharona toute chose devant Ethan

Le groupe s’est éloigné, laissant Liana seule en train de les regarder partir. Elle avait le cœur serré, elle ne leur avait jamais rien fait mais ils la détestaient. Elle avait pourtant essayé de s’intégrer mais ça avait pire, c’est incroyable ce que les enfants peuvent être cruel entre eux, ils n’apprécient pas les gens qui ne parlent pas, et qui ne cherche pas les ennuis. La petite fille qu’était Liana avait vite abandonné. Elle avait beaucoup d’ami avant, avant que son père soit emporté par les ombres.
Un deuxième appel fut prononcé pour les retardataires, la jeune fille regarda plus bas vers le temple, les adolescents couraient pour rejoindre le temple sou l’œil des Kirian, regroupé au loin. Au loin, le prêtre leva les yeux vers elle, il savait qu’elle ne viendrait pas, il savait où elle était, et il allait la trainer de force à la bénédiction. Comme tous les mercredis, elle se ferait châtier par son oncle, et elle serait privé de repas.
Liana soupira une nouvelle fois en se mettant à descendre vers le pont, elle était trempée à cause de la neige, ses membres étaient engourdis par des heures d’immobilité mais elle marchait sans se plaindre, sans prononcer une seule parole.

*
* *

L’intérieur du temple était illuminé par de multiples flammes, des toges étaient suspendues aux fenêtres masquant la lumière naturelle. A travers des tissus, posés sur des cages de verre, on distinguait les mouvements gracieux et infimes de Kirian emprisonnés. Les disciples étaient assis par terre, ils formaient une sorte d’arc de cercle, tous les regards convergeaient au centre. Un autel aux couleurs chaudes et feutrées surplombait la salle, le Grand prêtre accroupi au milieu de l’autel, était entouré de ces prêtres. Il regarda l’assistance avec un sourire et un éclair de contrariété assombrit ses yeux un instant. Il lança un regard noir à un homme de l’assistance, celui-ci se tassa sur lui-même, confus.

- Comment se fait t’il que ta nièce soit encore une fois absente ?
- Je… je n’en sais rien, les pires punitions n’y font rien, elle refuse de venir de son plein gré. La privation de repas, les coups, les menaces, rien n’y fait, elle ne dit jamais rien et rien ne change…
- Tes efforts sont honorables et tout le monde le reconnait. Ton beau-frère t’a laissé un cadeau empoisonné avec cette fille. Elle est devenue folle, depuis la punition suprême infligée à son père.

Ethan se redressa légèrement, il écoutait à moitié ce que disait le prêtre mais cette fois-ci, le prêtre semblait bavard, le jeune homme ne savait rien de ce qui s’était passé pour que Liana devienne ainsi, il était arrivé au village juste après (Liana était encore épanouie quand il est arrivé c’est quelques mois plus tard, qu’elle s’est mis à se refermer sur elle-même NdA), mais il n’avait jamais été question de punition mais d’accident. Le prêtre continua à parler, il dénigrait l’orpheline du village chaque mercredi.

- Ne t’inquiète pas, son sort sera bientôt fixé, nous en avons parlé de son cas au Cercle. Bientôt, mon ami, bientôt.
- Mon grand prêtre…murmura l’homme, soumis

Le cercle, le plus grand conseil religieux de la contrée, si Liana avait été cité, je ne donne pas cher de sa peau ! pensa le garçon

- Ethan ! Veux-tu bien allé nous la chercher ?
- Bien sûr, Grand prêtre !

Ethanir se leva, c’était toujours lui qui allait la chercher presque, pourquoi ? Mystère. Il sortit du temple en courant à moitié, pressé d’en finir. Il porta sa main à ses yeux, aveuglé par la lumière réfléchie sur la neige, il réussit à distinguer une forme humaine au loin, Liana. Elle lui facilitait la tâche en venant d’elle-même.
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Izuka
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:47

*
* *
Liana regarda au loin, quelqu’un courait vers elle, elle savait pourquoi : pour l’amener au temple. Elle plissa les yeux, c’était Ethan comme toujours, elle continua à marcher vers lui.
Lorsqu’il fut arrivé près d’elle, il s’arrêta net en la dévisageant, il se mit à côté d’elle pour marcher.

- Tu savais qu’il avait parlé de toi au Cercle ?
Silence.
- Oui, comme toujours tu ne réponds pas ! Hum, le Grand prêtre est de plus en plus agacé par ton attitude, si j’étais toi je ferais gaffe, et je sortirai ma langue de temps en temps, histoire de montrer ma jolie voix à tous le monde.
Silence.

Comme il peut savoir si j’ai une jolie voix lui ? pensa Liana En tout cas toi, tu parle beaucoup quand y’a personne pour répéter ce que tu dis.

L’adolescent s’arrêta et bloqua le passage à Liana, celle-ci le regarda surprise, il regarda derrière son épaule pour vérifier que personne ne les attendait dehors et il soupira.

- Je ne fais pas ça pour toi, ni pour personne, mais là-bas, ils ont insinué que ton père n’avait pas disparu par accident mais qu’il avait eu la punition suprême, ils nous mentent tous ici, et peu être plus à toi, alors prend garde à tes arrières.

La jeune fille le regarda étonnée puis finalement lui sourit, Ethan ne l’avait jamais vu sourire et sourit à son tour, peu habitué à la voir exprimer un sentiment.

- Je crois que je dois te dire merci, dit-elle finalement en avançant vers le temple pour empêcher Ethan de dire quoique ce soit.

Elle a parlé… Pensa-t-il en entrant dans le temple et en rejoignant sa place

Liana s’avança vers l’autel, elle devait se faire « pardonner » son retard, le prêtre la regardait s’avancer avec une sorte d’impatience et aussi une sorte de crainte. Elle s’agenouilla devant les religieux en présentant sa nuque. Un des prêtres s’approcha et écarta le tissus qui recouvrait le dos de Liana, il était recouvert de marque longilignes et sanglante, elles étaient comme gelées car recouverte d’une fine pellicule de glace. Le grand prêtre attrapa une longue lanière de cuir, et la fit siffler en l’air, le corps de Liana se raidit en l’attente du coup, qui ne se fit pas attendre, le claquement retentit dans le temple. Tous les villageois assistaient à ce spectacle, la petite n’était jamais frappée d’habitude. D’où venaient ces marques ? De son oncle surement. Mais aujourd’hui, c’était les religieux qui utilisaient la violence en publique pour humilier l’adolescente. Le fouet semblait danser, il effectuait de superbes courbes et retombait en cadence sur le dos de la châtiée, la jeune fille ne criait pas mais après des dizaines de coups, elle ne put s’empêcher de gémir, de plus en fort étaient les coups et de plus en plus fort, étaient les gémissements jusqu’à ce que le dernier coup lui laissa échapper un cri sonore dans le temple, il se répercuta dans la salle. Tous les villageois frémirent, et le prêtre se mit à rire. Liana s’était évanouie sous la douleur, elle n’était plus qu’un corps inerte, un corps dont le sang coulait sur les marches de l’autel.

- Je crois qu’à partir de maintenant, elle ne sera plus jamais en retard ! cria le prêtre

Les applaudissements fusèrent, Liana ouvrit les yeux, et se mit à pleurer, ils jouissaient tous de sa douleur, mais elle ne leur en voulait pas, ils n’étaient que les pantins des religieux. Elle se redressa et hurla sa colère, un hurlement sauvage et inhumain. Le grand prêtre se retourna, elle lui gâchait sa gloire, il lui donna un coup de pied dans le ventre pour la faire taire.
Liana sentit une douleur dans son ventre, elle ouvrit la bouche et du sang en sortit, son nez saignait, ses lèvres aussi, elle perdait tous son sang, elle avait mal, sa vue se brouillait de plus en plus, le noir l’envahissait, elle eut un dernier hoquet sanglant et sombra dans l’inconscience.

*
* *

Le noir, le noir complet, quelqu’un était en train de soigner son dos, elle sentait une impression de froid sur ses plaies, mais peut être rêvait-elle, elle n’était pas très vive au réveil et la douleur n’arrangeait pas les choses. La jeune fille ouvrit péniblement les yeux, une lumière trop vive l’aveugla, et elle les referma instantanément, elle plissa les yeux cherchant à atténuer la lumière, mais la personne la soignant avait senti le changement et s’arrêta de la soigner. La main resta en suspens et finalement reposa le linge mouillé, l’inconnu se leva péniblement et s’éloigna.
Liana rouvrit les yeux et essaya de fixer son regard en vain, une odeur d’encens lui chatouillait les narines, une odeur de jasmin mêlée à une odeur de framboise, elle sourit en fronçant le nez. Lorsqu’enfin elle put fixer son regard sur un objet, l’inconnu revint. Liana remarqua immédiatement que c’était une vieille personne, une vieille femme, et que celle-ci portait les couleurs interdites, les couleurs réservées aux Kirianes. La jeune fille fit semblant de dormir en observant attentivement la vieille personne.

- Ce n’est pas la peine de jouer la comédie ! Je sais très bien que tu ne dors plus ! dit la vieille femme d’une voix profonde et rauque
Silence.
- Tu ne veux pas me parler n’est ce pas ?! dit mi-affirmative, mi-interrogative,
La vieille personne se mit à rire, les rides creusant son visage.
- Tes exploits nous sont parvenus, même à nous les 13 !
- Mes exploits ? Je me suis fait violenter par des fanatiques !
- Et bien, tu as retrouvé la parole ! sourit la vieille femme
- Elle blasphème ! intervint une vieille voix masculine
- On ne blasphème que si l’on croit ! rétorqua la femme, Et tu ne vas pas me dire que nous croyons encore !
- Elle, elle ne sait rien, donc elle croit normalement !
- Hum, et si on la laissait s’exprimer ! Ca serait une bonne idée !
- Elle n’a rien d’intéressant à nous apprendre !
- C’est cette couleur que l’on appelle le violet ? demanda Liana
- Oui c’est bien ça ! C’est une des les couleurs des 13 ! répondit la femme
- Mais c’est quoi cette couleur ? interrogea la jeune fille
- Cette couleur ? répéta la vieille en désignant sa jupe
- Oui celle-ci !
- C’est ce qu’on appelle le bleu !
- C’est joli ! On ne la trouve pas dans le village, il faut aller loin pour la trouver cette couleur !
- C’est vrai ! Tu as raison petite ! Tes blessures vont guérir très vite maintenant !
- Torknar arrive ! Laisse la gamine ! lâcha le vieil homme
- On va te renvoyer au village, nous n’avons plus le temps de parler, les prêtres arrivent ! Fais semblant de dormir, tu ne dois jamais faire savoir que tu nous as vu où que tu as repris conscience au cours de la journée ! s’écria la vieille dame en regardant à travers une tenture.
- On se reverra, hein ? demanda Liana en se recouchant pour jouer la comédie

La vieille dame ne répondit pas et posa sa main sur le front de la jeune fille, une sorte de lueur grise auréola sa main et la tête de la jeune fille tomba mollement sur les cousins.

- Non, on ne se reverra pas… murmura la vieille femme
- Tu as encore utilisé le don, n’est ce pas ?! dit le vieux mi-affirmatif, mi-interrogatif, elle va se réveiller avec un mal de crâne ! Tu veux que Balnia lui efface la mémoire aussi ?
- Non, j’ai confiance en cette jeune fille !

A ces mots, la vieille femme écarta quelques mèches rebelles du visage de Liana, elle semblait attristée comme si elle était consciente d’un malheur qui n’était pas encore arrivé, elle observait attentivement l’adolescente, l’expression de son visage prenait toutes sortes d’expression au fur et une mesure que des images défilait dans ses yeux bleus. Le vieux pouvait voir le futur lorsqu’il se plongeait dans les yeux de son amie, elle était la seule à savoir le faire, et ce qu’elle voyait pour la jeune fille lui procurait toute sorte de sensations, de la peur, de l’émotion de la joie, de la tristesse, la vieille paraissait de plus en plus affaiblie par ce qu’elle voyait , au bout d’un certain temps, infime aux yeux des autres, elle se mit à pleurer malgré un pâle sourire aux lèvres.
C’est à ce moment là, que le prêtre entra, il poussa un grognement en voyant la vieille à terre. « Il sont décidément trop vieux ! La succession doit vite être prise ! » Pensa t’il avec mépris. Il s’approcha de Liana et s’assura qu’elle dormait profondément, il l’attrapa alors et la sortit au dehors, il devait la ramener au village le plus vite possible, son absence allait se faire remarquer. Il avança dans la nuit noire sans un seul regard vers les 13 réunis pour le départ de la gamine.
La vieille regarda le spectacle toujours sur le sol, elle cracha de dédain envers le prêtre, et se laissa glisser entièrement sur le sol, ses derniers mots furent pour les générations à venir.

- Tout ira bien…

Alors que la vie quittait la maîtresse du culte, ou plutôt l’ancienne maîtresse du culte à présent, les 12 Kirianes restant levèrent les yeux au ciel. La lune était pleine comme jamais, elle fut obscurcit un instant par quelques rapaces nocturnes, et tous en même temps rongés par la vieillesse, la douleur, et le chagrin, les Kirianes se mirent à hurler, ils hurlaient leur dernier cri. Demain il ne resterait plus d’eux que quelques étoffes aux couleurs interdites, aujourd’hui ils n’étaient que des vieillards mourants en train d’accéder au repos qu’ils désiraient tous depuis plus de soixante-dix ans pour certains, hier, ils étaient de fringants adolescents, honorés de devenir les Kirianes, qu’ils avaient été naifs ! Ils auraient du s’enfuir quand ils le pouvaient encore, en ce moment même, ils fuyaient la vie trouvant enfin la paix de la mort, et personnes ne sauraient ce qui était advenu des Kirianes. Treize vies s’éteignaient mais quelque part treize nouvelles vies s’offraient à eux.
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:49

*
* *
Sharona leva les yeux vers la lune, elle avait entendu un bruit, une sorte de longue plainte. Elle ne dormait pas, ses parents étaient partis depuis deux jours faire du commerce avec les villages voisins, ils ne reviendraient pas avant quelques jours encore. Elle soupira, elle aimait sa liberté mais elle n’aimait pas sa vie pour autant, Toshiro dormait à ses côtés, elle avait décidé de le récompenser ce soir mais ça ne se reproduirait plus jamais. La jeune fille avait l’impression qu’on lui avait arraché quelque chose, une partie d’elle-même se sentait attaqué, déraciné. Elle regarda une nouvelle fois la lune, quelques oiseaux passèrent et Sharona se mit à pleurer sans savoir pourquoi.

*
* *

Toshiro ne dormait pas, il avait toujours été réveillé, il contemplait Sharona, une fille qui se fichait pas mal de lui mais qu’il aimait car il avait entraperçu une fois, une seule, sa détresse. Il l’avait regardé s’accroupir et regarder par la fenêtre la lune. Elle était si belle, ses cheveux blond lui tombaient en cascade sur les épaules, il était dans sa chambre, il avait rêve de ça toute sa vie mais il se sentait mal. Il avait mal au cœur, il sentait que quelque chose lui échappait, qu’une partie de lui s’en allait laissant l’autre désemparée, il bougea légérement pour apercevoir la lune, elle était grosse, elle remplissait le ciel, la seule chose qui pouvait la perturber étaient les oiseaux qui frôlaient si souvent le ciel. Il avait envie de pleurer mais un garçon ne pleure pas, encore moins à son âge, alors il affronta en silence son malheur inconnu.

*
* *

Sourania se redressa de sa couchette en sueur, elle avait rêve d’oiseaux, de vieillard et de lune. Elle avait peur et elle se sentait triste comme jamais, même quand ses parents étaient morts, elle n’avait ressenti pareille tristesse, comme si une partie d’elle-même était morte à l’instant même… Elle allait se mettre à pleurer, elle le savait, ça se passait toujours ainsi quand elle faisait des rêves inexplicables, elle avait légérement mal au ventre, ce rêve n’était pas si terrifiant alors pourquoi était-elle si horrifié ? La jeune fille écarta les rideaux de la pièce commune qu’elle partagea avec ses frères dans la chaumière de ses grands-parents. La lune était si pleine, c’était si rare, les Ombres semblaient avoir désertés le parvis du temple, s’était anormal ! Les seules ombres survivantes étaient celle des oiseaux passant devant la lune. La jeune fille regarda la forêt lointaine et se mit à sangloter en silence.

*
* *

Churtan était allongé sous la charrette du père Torsa, il savait que si on le trouvait ici, il aurait droit à la pire punition possible, mais il était totalement shooté et il n’avait conscience de rien. Et pourtant, il avait l’impression d’être lucide, de n’avoir rien fumé ce soir, il était dans ses rêves et ses illusions quand il avait senti la paix s’envoler, le calme partir. Et hop, il avait retrouvé ses esprits sous la charrette. Le garçon se redressa mais se cogna la tête, il lâcha un juron en cherchant ses herbes, il ne les trouvait pas, il poussa un nouveau juron. Mais un bruit de pas approchait, la tête de son père apparut celui-ci semblait furieux et attrapa son fils par la manche et le tira de force au dehors. Il secoua violemment son fils, mais celui-ci regardait fixement la lune.

- Il y a des oiseaux devant la lune !
- Espèce d’idiot ! Il n’y a pas d’oiseau en hiver ! Tu as encore trop fumé !

Churtan baissa la tête, penaud, il n’avait pas rêvé et en plus il avait mal au cœur, mais il était persuadé que c’était un effet secondaire de ses herbes.

*
* *

Tokna était adossé à la porte de sa maison, elle fumait pour la première fois ce soir. C’était Churtan qui lui avait donné les herbes, si sa mère le savait elle la punirait fortement, mais elle voulait savoir ce que ça faisait et s’en vanter auprès de ses amis. La lune étincelait au fond de la forêt, la jeune fille ne l’avait jamais vu aussi grosse. Tokna sursauta quand son chat se frotta contre ses jambes, elle avait envie de hurler, pas seulement car elle était issu d’une des familles les plus pauvres du village, pas seulement parce qu’elle haïssait sa vie, non, ce soir s’était différend, elle avait le vague à l’âme, si elle n’avait pas depuis longtemps appris à réfréner ses sentiments elle se serait mise à pleurer. Elle serrait ses mains frénétiquement, et sa lèvres inférieure tremblait, après quelques minutes de combat intérieur, des larmes coulèrent sur ses joues.

*
* *

Birstern releva nonchalamment la tête, il était en train de lire, sa mère lui avait offert la veille et il l’avait presque déjà fini. Il aurait du prendre son temps pour le lire, savourer son plaisir car un livre coute très cher ici, écrits à la main, ils étaient rares et représentait tous l’histoire du village et des prêtres. Les villageois croyaient que leur religion était la seule au monde, ils se trompaient : les autres livres étaient censurés. Le garçon en était à un passage particulièrement triste du livre, la Grande Révolte, toute sa famille ou presque était morte dans ce soulèvement, seule ses parents et son frère ainé avait survécu. Depuis Birstern était légèrement paranoïaque, il n’avait que quelques années quand c’était arrivé mais il se rappelait des images, il entendit un cri au loin, il se prit sa tête dans ses mains, et se mit à trembler, son passé et ses sentiments se mêlaient en un chaos douloureux dans son esprits.

*
* *

Ethan ne dormait pas, il n’avait pas sommeil et de toute façon, il ne dormait que quelques heures par nuit. Il était assis dans un arbre, son père était parti en voyage, sa mère était morte en lui donnant la vie, il vivait seul quelques mois par an. Il soupira, il faisait très froid mais il avait enfin arrêté de neiger, le jeune homme contemplait le givre sur les branches et son regard fut soudainement attiré par la lune, elle était étonnamment grosse. Un cri retentit soudain, proche mais aussi éloigné à la fois, Ethan écouta un moment jusqu’à ce qu’il s’estompe dans la nuit, il soupira en plaçant ses bras sur la branche, il assura sa prise et souleva son corps seulement retenu par ses bras, il fit ainsi une dizaine de traction et finalement se rassit en grimaçant, il avait mal. Pas seulement aux muscles mais aussi dans sa tête et dans son cœur, le cri l’avait déchiré et l’avait bien plus troublé qu’il ne le laissa paraître. Il aurait continué ainsi à fixer le ciel si une ombre n’était pas apparue au loin, les croyances du village lui intimait de faire le mort au cas où cela aurait été un Kirian, une Ombre maléfique qui aurait quelque dessein morbide, mais il n’avait pas été élevé ainsi, chez lui les autres espèces étaient bénéfiques et pures, seuls les humains étaient pervers et égoïste. Ethanir observa attentivement mais la forme se précisait, elle était trop grande pour un Ombre et surtout elle portait quelque chose dans ses bras, il plissa les yeux et distingua les visages, c’était le prêtre et il tenait Liana dans ses bras, que faisait-il dans la forêt ? Après avoir battu la jeune fille n’était-il pas censé laisser son oncle la soigner ? Il se raidit sur son arbre quand le Prêtre Torknar passa sous son arbre, la fille était totalement lâche dans ses bras, elle était si calme qu’elle semblait morte mais sa poitrine se soulevait régulièrement. Ethanir fut rassuré, il n’appréciait pas particulièrement Liana, ils ne s’étaient jamais parlé, enfants, ils avaient joué ensemble mais c’était depuis longtemps oublié, elle était bizarre, lui-même était considéré ainsi, et ça suffisait à lui interdire toute méchanceté à son égard. Il se détendit et observa le prêtre s’éloigner, il n’était pas concerné.

*
* *

Liana fuyait, elle courait dans une prairie, une multitude de fleurs envahissait son champ de vision, si elle se retournerait elle verrait qu’elle n’était pas seule, mais elle n’arrivait pas à se retourner, elle n’avait qu’une obsession : fuir loin de ce monde. Il faisait beau mais il ne faisait pas très chaud, ce devait être le printemps. La jeune fille était habillé d’un fin tissus bleu pâle, transparent, elle ne portait en dessous que de modestes tissus qui ne cachaient que l’essentiel, elle était pied nus, et elle courait. Un sentiment d’oppression l’envahissait dès qu’elle se sentait fatigué et à ces moments là, elle pressait l’allure, ses jambes s’emmêlaient, Liana ne pourrait pas tenir longtemps, le sport n’était pas son activité favorite et il lui semblait que cela faisait des heures qu’elle courait. Quelque chose la frôla, elle baissa le regard son attention fixé sur la chose qui l’avait effleuré et cela suffit à la faire trébucher, elle s’était pris les pieds dans sa robe, elle gémit et entailla le tissu avec ses dents, elle finit le travail en arrachant et en déchirant la robe, la jeune fille se releva, l’opération n’avait pris que quelques secondes. Liana se remit à courir, des ombres couraient devant elle, elle couru de plus belle et les doubla sans s’en apercevoir car une brume couvrait la terre, le brouillard semblait s’éclaircir cent mètres plus loin, Liana se précipita dans l’embouchure de lumière, mais elle essaya immédiatement de stopper sa course, le vide s’étendait sous elle. L’adolescente aux cheveux noirs essayait de ne pas tomber, mais elle se sentait irrésistiblement attiré par le vide, par l’eau en bas de la falaise. Ses bras s’agitait en tout sens, essayant de vaincre la gravité, mais c’était vain, la jeune fille céda et se mit à tomber, elle se préparait au choc, seize ans et déjà prête à mourir. Son buste tomba en premier et attira le reste, ses cheville basculèrent et la poitrine de Liana heurta violemment la pierre froide, quelqu’un lui tenait la main pour la rattraper. Elle leva la tête pour apercevoir son sauveur mais la brume le voilait, sa silhouette montrait qu’il lutait pour la ramener au bord, sa main empoignât son poignet, et elle appuya ses pieds sur la pierre tranchante pour s’aider à monter, il tira de toutes ses forces, la jeune fille put poser ses coudes sur le sol et bientôt le reste du corps le put également. Liana porta son regard vers la silhouette, celle-ci reprenait son souffle et murmura son prénom : « Liana... », personne ne l’appelait pas son prénom, elle se mit à pleurer et porta ses mains à son visage baigné de larmes, elle n’aperçut que les yeux bleus de son sauveur avant de sombrer dans l’inconscience.

*
* *

Un râle profond s’échappa de la gorge de la jeune fille, elle s’était réveillée en sursaut. Son rêve restait imprimé dans sa tête, il semblait tellement réel, elle avait eu si peur lorsqu’elle avait senti le vide sous elle mais elle avait été si soulagé quand on l’avait sauvé… Dans son songe, elle avait pleuré, elle avait pleuré de joie et de douleur, Liana porta sa main à ses yeux et senti qu’ils étaient humides, elle avait pleuré pour de vrai !
L’adolescente leva lentement sa main et la posa sur son dos, il n’y avait plus aucune trace de blessure, elle sourit finalement en, regardant autour d’elle, elle était revenu chez elle, dans sa chambre. Ses vêtements étaient déchiré, en loques, Liana sortit de son lit et se dirigea vers la fenêtre, on y avait posé des vêtements propres qu’elle enfila en toute hâte. Elle venait juste de mettre un pantalon gris quand la porte s’ouvrit, la jeune fille n’avait pas eu le temps d’enfiler un tee-shirt au dessus de son soutien-gorge, elle se précipita vers son lit pour se cacher derrière un drap, il était à la mode de porter le moins de tissus possible mais elle ne montrait jamais un centimètre de son corps. Fausse alerte, ce n’était que la femme de son oncle, sa « tante » la regarda de haut avec mépris, elle soupira et attrapa Liana par le bras.

- Bon, toi tu viens ! Le Grand Prêtre a convoqué tous le village ! Et à cause de toi, nous somme commis d’arriver en avance ! Sale trainée, lâche ce drap et dépêche toi !
- Quand Torknar ordonne, les chiens obéissants exécutent !
- Quoi ? Comment oses-tu ? Je te supporte dans ma maison, tu causes la honte de notre famille, tu ne parles que pour lancer des injures, tu nous prends de haut et en plus tu blasphèmes !

A ces mots, la femme la gifla et l’entraîna au dehors, dans leur chambre à elle et à son oncle. Elle fit assoir Liana et appela une servante pour s’occuper de la jeune fille.
L’esclave s’approcha et attrapa délicatement les cheveux de Liana, elle ne devait pas être plus vieille qu’elle mais était respectueuse au possible, elle sourit à celle-ci et commença à coiffer les longs cheveux noirs. Ils paraissaient interminable une fois bien coiffés, la servante voulu les tresser mais Liana l’en empêcha vivement, l’esclave se contenta de les séparer en deux et de les retenir avec deux rubans gris foncé, elle s’éloigna et revint avec une tenue spéciale. Une telle tenue ne pouvait signifier qu’une chose : on la préparait à quelque chose de très important et elle devait être présentable, les pensées de Liana s’orientèrent dans plusieurs directions : une cérémonie religieuse, une fête, impossible qu’on l’ait invité, ou alors un mariage, elle grimaça à cette idée. L’esclave la fit lever et essaya de lui enlever ses vêtement mais Liana protesta en criant qu’elle pouvait parfaitement s’habiller seule. L’esclave se mit à rire mais battit en retraite. Liana attrapa la tenue et la retourna dans tous les sens pour essayer de trouver le haut et le bas, elle finit par tirer la langue à la tenue et se retourna vers la servante cacher derrière la porte, celle-ci s’approcha et l’aida à enfiler la chose. Une fois mise s’était un pantalon qui laissait nu les mollets, évasé en bas et resserré aux cuisses, les deux côtés du pantalon étaient des lanières de cuir qui reliait les tissus, elles continuaient vers le haut où une brassière cachait la poitrine de Liana. La servante partit pour de bon et une autre vint prendre sa place pour maquiller la jeune maîtresse. A ce moment là arriva, Sharona, d’une tenue encore plus économique en tissus, la fixa de son regard hautain, elle était toute vêtue d’orange vif et elle s’assit à côté de Liana pour se faire maquiller.

- Les esclaves de ta famille sont les meilleurs maquilleurs du village, j’ai été obligé de m’en remettre à vous… soupira Sharona
Silence.
- Hum, c’est amusant, les différences de rang n’est ce pas ? Je suis vêtue de la couleur du culte l’orange et toi de la couleur grise ! Il paraît qu’ils voulaient t’habiller de blanc, mais avec ta peau, on aurait cru que tu serais nue ! Quand à l’orange, tu ne crois pas alors ce serait défier les Ombres !
Silence.
- Tu ne parle donc que lorsque tu souffre ? Que lorsque tu es frappé ?

Sharona éclata de rire, et se leva, son maquillage était prêt, la « tante » entra, elle, si corpulente, s’était paré de tous ses bijoux et d’une robe si moulante qu’elle devait être beaucoup trop petite pour elle, elle embrassa Sharona bruyamment sur les deux joues, elles sortirent et Liana comprit qu’elle devait les suivre. Elle était pied nus, et au moment de sortirent de jeunes garçons s’approchèrent et les chaussèrent, elle se laissa faire, le garçon lui enfila des sandales argentés avec des lacets qui remontaient le long de ses mollets, lorsqu’il eut fini, Liana lui fit un sourire franc, et le petit garçon lui répondit en partant.
L’oncle arriva et se mit en marche, la famille devait suivre et Sharona en faisait parti car ses parents absents étaient des cousins de son oncle. Liana marchait en arrière et lentement, comme si elle espérait s’enfuir mais c’était impossible et elle le savait.
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:49

Le temple n’était pas très éloigné de la maison, et ils y arrivèrent vite, plusieurs familles étaient déjà regroupées mais elles restaient dans le périmètre du pont, protégé par les sous-prêtres contre les Ombres. Les familles respectables lorgnèrent Liana en la montrant du doigt, l’Oncle se mit à parler avec ses collègues, et Liana se fondit dans la masse, elle se mit à reculer progressivement dans l’espoir de réussir à se cacher, mais à force de reculer elle buta dans quelqu’un. Elle se retourna lentement de peur que cela sois un prêtre, mais c’était le guérisseur, celui qui s’appelait lui-même « docteur », le père d’Ethanir. Il sourit à la jeune fille en se penchant légèrement vers elle.

- Mademoiselle ! Cela faisait longtemps que je ne vous avait point vu ainsi ! Je me demande pourquoi le prêtre m’a demandé de revenir immédiatement !
Silence.
- Tu sais quand tu étais jeune, tu parlais beaucoup, on ne t’arrêtait pas ! Tu étais si mignonne à sourire tout le temps, je me rappelle quand toi et Ethanir partiez le matin très tôt, vous ne reveniez que très tard le soir ! Je me suis toujours demandé où vous alliez tous les deux ! En plus, vous n’acceptiez jamais que quelqu’un vous accompagne, ah… tu as bien changé ! déclara-t-il en posant sa main sur l’épaule de Liana
- Monsieur Toshte… murmura Liana

La cloche retentit et les villageois entrèrent, Toshte se mit à marcher en souriant à Liana, Ethanir qui était dissimulé derrière son père se mit à avancer, il était pensif et rentra dans Liana, il releva la tête, il pensa à ce qu’avait dit son père, il ne s’en rappelait pas et ça le préoccupait, il n’oubliait jamais rien d’habitude.

- Excuse-moi !
Silence.
- Je ne me rappelais pas de ça moi, hum, tu t’en rappelais toi ?
Liana secoua la tête en guise de négation.
- On va nous attendre.

Il se mit à marcher et Liana lui emboita le pas, ils rejoignirent vite le groupe et la jeune fille rejoignit sa famille. L’entrée du temple était illuminé de bougies, et l’intérieur avait été somptueusement décoré, le grand prêtre souriait à l’assemblée, il monta sur l’estrade et ouvrit les bras alors que le village entier s’installait.

- Mes amis ! Vous êtes venus !

« A-t-on le choix ? » pensa Liana.

- Je vous ais réunis par un temps de grande tristesse… Et je le déplore…

Des murmures accueillirent ses paroles, et le Grand Prêtre leva plus haut les bras, réclamant le silence.

- Les Kirianes nous ont quittés il y a 3 jours, les 13 ne sont plus… Le deuil pèse sur notre communauté, respectons leur sacrifice…

Les villageois se turent immédiatement mais certains pleuraient, les Kirianes était leurs frères, leurs sœurs, leurs oncles, leurs tantes… Ils restèrent ainsi dans le silence pendant de longues minutes, Liana pleurait elle aussi, aucun de ses parents n’étaient morts, mais elle était avec eux le soir de leur mort, elle l’avait deviné, elle leva son regard embué vers Torknar qui la fixait de ses yeux froids. Il releva les bras en affichant un masque de douleur.

- Mais vous le savez, ils ne doivent pas rester sans succession, ils auraient déjà du être remplacé, mais à cause des délires d’une des futures Kirianes, l’heure du relais à été dépassé…

Tous les regards se tournèrent vers Liana qui comprit immédiatement le sens de sa tenue, sa liberté s’achevait ici et maintenant. Elle n’avait rien vu venir, tous s’était tramé dans son dos, son visage restait impassible mais ses yeux trahissait son mal-être, ils allaient et venait du prêtre à la sortie du temple. Ce petit jeu dura quelques secondes, la jeune fille bougea légèrement pour se relever plus vite et plus vite encore fuir, mais le Torknar avait suivit ses gestes avec attention et plusieurs prêtres s’étaient postés devant la porte. Liana n’était pas folle au point de contester publiquement, elle baissa le regard et serra convulsivement ses mains, ses minces épaules tremblaient de colère, ses jambes, ramenées sous elle, semblaient être agité de spasmes.
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:50

*
* *

Sharona sourit, elle se délectait de ce moment. Liana allait être enfermée toute sa vie, elle vivrait recluse et mourrait dans l’indifférence générale. La jolie blonde glissa un regard vers Ethanir, elle n’osait jamais lui parler, mais elle l’aimait, il était si mystérieux (et si beau), elle fondait à chaque fois et perdait de sa superbe. Elle le fixait depuis un moment quand il tourna son regard vers elle, elle baissa brusquement la tête, et contempla ses genoux, rouge. Elle réalisa soudain que ses vêtements étaient identiques à ceux de Liana, elle regarda avec horreur les bijoux des Kirianes posés l’autel, ses yeux s’agrandirent encore plus quand elle observa l’assemblée, ils étaient 13, 13 à porté des vêtements de soie spéciaux.

*
* *


Toshiro, Churtan et Birstern s’étaient assis l’un à côté de l’autre, ils avaient tous un lien de parenté. Ils regardèrent Liana, puis Tokna et Sourania à l’autre bout de la salle, elles ne semblaient pas saisir le sens des paroles du Grand Prêtre, et enfin Sharona. Toshiro vit sa détresse mais il ne pouvait bouger, il baissa la tête tristement et soupira alors que les deux frères échangeaient un regard contrit.

*
* *

Le Grand Prêtre leva les bras pour réclamer l’attention, il fit un geste apaisant avec ses mains et reprit la parole, sur de lui.

- L’heure de la succession est venue, Les nouvelles Kirianes vont être désignées et enfin, le village va être protégé pendant de longues années encore, grâce à leur sacrifice et à leur dévotion aux Ombres.
- Boule de graisse… maugréa Liana

Les prêtres se levèrent et s’approchèrent de l’autel, ils regardèrent les bijoux longuement et enfin se placèrent en demi-cercle, prêt à accueillir les 13. Torknar sortit un long parchemin de sa manche gauche et le déroula devant les fidèles. Ils le parcouru des yeux et sourit.

- Je vais maintenant appeler les 13 en expliquant le choix et leur assignation.
Murmures dans la foule.
- Le premier à être désignée, et personne ne peut contredire ce choix, est Tuma ! Il a démontré très tôt des prédispositions pour la manipulation des Ombres en arrivant à les éloigner de son entourage. Son esprit vif et clair, contredit son jeune âge, 12 années, et il portera la couleur marron, celle qui passe inaperçu mais rassure le monde de sa présence naturelle.
Un jeune garçon se leva timidement et s’approcha d’un prêtre habillé en marron, il lui mit un collier fait d’une pierre brune aux reflets kaki.
- La deuxième se nomme Sourania, une jeune fille timide, qui bien qu’elle l’ignore encore rassure les animaux. Jamais elle ne blesserait une bête sans défense, sa couleur est le jaune pâle, tel un pâme soleil, discret mais néanmoins présent.
Sourania se leva en pleurant silencieusement, on lui assignat un collier à la pierre jaune transparente.
- Le troisième se nomme Birstern, ce petit homme connaît l’histoire mieux que quiconque ! Parmi les 13, il est la force discrète du savoir, le pilier du progrès, sa couleur est donc le gris, le gris du métal, le métal qui change à l’infini.
Birstern se leva gauchement et s’approcha, un prêtre lui assigna un collier d’acier.
- Tokna est la quatrième ! Une jeune fille qui cherche à endosser les responsabilités des adultes pour se donner de l’importance et se prouver qu’elle existe. Tu n’as pas besoin de jouer un rôle, sans toi, la vie n’est pas la vie, souviens-toi en, tu es la partie humaine de toute chose, les limites et les faiblesses se mêlant à la force et à la rigueur, tu es l’équilibre, tu es le noir, le mélange de toutes les couleurs.
Tokna se leva, ses jambes tremblaient, ses parents l’encourageait, c’était un honneur mais elle avait peur, un prêtre lui glissa autour du cou un collier de marbre noire.
- Le cinquième est Churtan, ce grand garçon ne montre aucune particularités surnaturelle, il est la normalité et la recherche du plaisir, la dépendance à la vie, je crois que le vert, couleur des herbes lui convient parfaitement !
Churtan se redressa et marcha vers un prêtre, il était encore shooté et marchait en titubant, on lui mit un collier vert émeraude, il murmura le nom de la pierre avec dédain : « Malachite »

*
* *

D’autres furent appelés, les assignations se suivaient, avec lenteur et cérémonial, les jeunes restants espéraient ne pas être pris, et Sharona espérait s’être trompé, même si à présent, son intuition s’était révélé exacte et que tous ses amis avaient été choisis. Mais dans son fort intérieur elle savait, ils en restaient trois, elle, Liana, et… Ethanir, les deux dernier étant les plus puissants, toujours, toujours…

- La onzième se nomme Sharona, une jeune fille pris au piège dans le cycle des apparences, obsédé par l’idée d’être aimer, enfermé dans sa perception de la vie, de l’opinion des autres, être forte n’est pas une nécessité… Malgré ses défauts, elle représente le progrès insouciant, le véritable visage d’un monde en éternel changement mais capable de douceur quand le besoin en est. Tu es le rouge comme le feu qui dévore ce qu’il peut mais réchauffe aussi les esprits et écarte les ténèbres.

Sharona se leva péniblement en sanglotant bruyamment, elle avait écouté le prêtre et elle savait qu’il avait raison, elle laissa un prêtre positionner sur sa poitrine un collier rouge sang.

*
* *

- Le douzième est le dernier garçon, un jeune homme discret et effacé, qualifié de très séduisant par les jeunes filles du village, il est arrivé bien après les autres et a su s’adapter, Ethanir ! Tu es le courage, le changement et la bravoure dans un monde froid, tu t’adapte à la personne et tu connais tes limites. Ta couleur est le blanc, car tu es pur mais pas innocent, véridique dans tes intentions.

Ethan se leva calmement mais lança un regard de détresse à son père, ils échangèrent un long regard remplie de tristesse et enfin il se dirigea vers l’autel où on lui mit un collier à la pierre blanc laiteuse.
- La treizième n’est pas un secret, elle est une calamité pour notre communauté, la fille de Valtine ! Tu te braque à ne jamais parler, tu défis les préceptes, tu blasphème à longueur de journée, tu a des idées de vengeance, tu ne crois pas en notre culte et pourtant tu va en devenir une représentante ! Tu pars et tu t’assoies pendant des heures sur le banc là-bas et jamais une Ombre ne t’a attaqué, elles t’épargnent. Malgré cela, nous savons tous tes qualités enfouies, tu était une enfant vive, passionnée, et profondément généreuse, mais voilà, un accident est arrivé et tu as changé du tout au tout, tel la mer qui devient tempête, tu es devenue silencieuse, insensible et irrespectueuse ! Comme l’eau, tu es agitée par la moindre brise, ta couleur est le bleu.

Liana se leva et jeta un regard des plus noire à sa famille, elle regarda longuement la porte du temple, elle savait qu’elle ne la passerait plus jamais, elle se mit à marcher avec fierté en fusillant du regard l’assemblée, et lorsque le prêtre voulu lui mettre le pendentif elle lui prit des mains et mit elle-même la pierre bleu roi.

La cérémonie s’achevait, les nouvelles Kirianes étaient debout au centre de la pièce, ils ne pourraient plus jamais toucher leurs parents, ni même leur parler et beaucoup pleuraient. Torknar leur fit signe d’aller faire leur adieux, ils ne se firent pas prier et la pluparts se mirent à courir vers leur famille. Ils embrassaient et serraient leurs parents avec force et désespoir, les pleurs étaient déchirants, des cris retentissaient dans la salle quand les mères attrapaient leur progéniture pour la dernière fois. Liana n’avançait pas vers sa famille, la quitter lui ferait du bien mais elle avait quand même quelques adieux à faire, elle s’approcha d’un petit garçon à la peau noire, elle lui pressa l’épaule et il fondit dans ses bras en pleurant, elle ne lui avait jamais parlé mais il l’adorait, il sanglotait contre son épaule et elle le serra plus fort.

- Je m’en vais, mais j’essaierais de vivre assez longtemps pour te protéger de ça, je te le promets ! murmura-t-elle
- Au revoir ! répondit-il
- Non, adieu Metadon…

Liana se décolla du petit garçon et se dirigea vers une femme resté en arrière, elle était accompagné d’un loup de grande taille et tenait un petit paquet serré dans ses bras. La jeune femme sourit à Liana et la prit dans ses bras en soupirant, Liana baissa la tête en se pressant contre la femme, celle-ci lui releva la tête, elles échangèrent un regard et l’adolescente éclata en pleurs, la femme sourit et se dégagea de l’emprise de Liana au bout d’un moment.

- Mon enfant…
- Nirma, tu vas me manquer ! murmura Liana
- Toi aussi, tu sais ?
- Non, je ne sais pas mais toi, tu sais que tu as été comme une mère pour moi ?
- Je ne le suis plus ?
- Mais si, bien sur ! Tu es la seule à qui je parle… dit Liana avec un air de reproche dans la voix
- Cela fait-il de moi ta mère ?
- Tu n’es pas ma mère, tu es tout comme, tu as été ma mère, ma sœur, mon amie…
- Je serais toujours là pour toi et j’ai un cadeau pour toi.
- Ah bon ? Tu n’es pas obligé...
- Et je le sais, tu ne vas pas te mettre toi aussi à me faire la morale ! Ce cadeau, je tenais à te l’offrir depuis des années.
- Hum… Merci…
- Tu ne sais même pas encore ce que je t’offre ! Si ça tombe, j’ai des pistaches dans mon sac !

Liana ne répondit pas mais grimaça à l’idée des pistaches, elle détestait ça, elle était allergique en plus.

- Tu sais que je suis allergique, ce serait un cadeau empoisonné… maugréa la jeune fille
- Allez, prend le ce cadeau, tu en meurs d’envie ! Mais fais attention, c’est fragile et…
- Et ?
- Et ça mord !

Liana se mit à rire et prit délicatement le paquet que lui tendais la jeune femme, elle sourit et écarta les pans de tissus et dévoila un museau humide qui renifla l’adolescente.

- Non, tu n’as pas osé ?! s’exclama-t-elle
- Et si, je te présente un des louveteaux de la nouvelle portée de Kuma.
- C’est un mâle ou une femelle ?
- C’est un… un garçon !
- Bien sûr ! Il s’appelle comment ?
- Comme tu veux !
- Je déteste cette réponse… Tu le sais n’est ce pas ?
- Je sais beaucoup de chose, garde-le et aime le, il sera ton ami pour toujours, il est lié à Kuma et ainsi il nous lie.
- Merci, je ne sais pas encore comment l’appeler…
- Prend ton temps ! Je crois que vous allez bientôt partir et moi-même, je dois y aller, mes loups ne peuvent attendre… Adieu Liana, je t’aime…
- Moi aussi je t’aime Nirma, adieu ma sœur…

Liana et Nirma s’étreignirent vivement en pleurant silencieusement toute les deux. Mais bien vite, elles se décollèrent l’une de l’autre, la femme sortant du temple et l’adolescente se dirigeant vers la dernière personne à qui elle voulait dire adieu : Monsieur Toshte. La jeune fille s’approcha de lui alors qu’il regardait son fils serrer la main de tout le monde ou presque, il ne s’attendait pas à la voir et lui jeta un regard surpris et ravi à la fois.

- Monsieur, je voulais vous dire adieu…
- Merci, cela me touche beaucoup et j’admets que j’aurais été très triste de ne pouvoir te dire au revoir.
- Je vous remercie de m’avoir supporté quand j’étais enfant.
- Je te l’ai déjà dit tu étais si mignonne que ce n’était pas bien difficile.
- Merci
- De rien…

Liana lui sourit et commença à se détourner de lui lorsqu’il lui agrippa le bras, la forçant à se retourner, la jeune fille le regarda surprise et suivit son regard vers Ethanir.

- Mademoiselle, puis-je te demander une faveur ?
- Dites toujours.
- Veille sur mon fils.
- Hein ?
- En souvenir de l’ancien temps, je t’en supplie veille sur lui, promets le moi !
- Je...

Au même moment, le prêtre indiqua que les adieux étaient terminés, Liana tenait toujours le louveteau dans ses bras et Ethan avançait vers son père.

- Promet le moi !
- Je… Je vous le promets, je veillerais sur lui comme si ma vie en dépendait.
- Merci… Merci…

Le médecin s’éloigna vers son fils et le serra dans ses bras avec passion, il paraissait heureux et soulagé de la promesse, mais accablé par le malheur de perdre son unique fils. Le Grand Prêtre s’impatientait et Liana courut vers l’autel, suivie d’Ethanir qui regardait son père par-dessus son épaule pour la dernière fois.
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:50

*
* *

Ils marchaient, ils semblaient marcher depuis des heures dans la neige, dans la nuit. Ils avançaient en empruntant le chemin défendu, celui qui mène à la grotte des 13. Il était encré dans la croyance que les nouveaux élus rejoignaient la caverne aux premières lueurs du jour, et qu’ils recevaient leurs véritables pouvoirs avant de rejoindre, quand ils seraient prêts, leur demeure définitive et cachée.
Ils continuaient à marcher, les prêtres en tête, suivis des plus jeunes (les plus téméraires), puis des plus vieux ( la bande à Sharona) et enfin des plus rebelles ( Liana englobe cette catégorie à elle seule). Le froid était de plus en plus intense, leurs corps étaient recouvert d’engelures et bleuissaient par endroits, leurs vêtements n’étaient pas adaptés au temps rigoureux de cet hiver exceptionnel. Les prêtres pressaient les derniers, ils avaient l’air inquiet à cause de la rigueur du froid croissant, ils couraient à moitié, les premiers de la file se mirent à courir eux-aussi, les plus vieux leur emboitèrent le pas, mais Liana était occupé par son louveteau. Elle sautillait dans la neige, et le loup essayait de lui sauter dessus pour jouer, elle sourit vivement et l’appela pour qu’il presse l’allure avec elle :

- Necniv !

Le grand prêtre se retourna et lui lança un regard, avant de s’enfoncer plus profondément dans la caverne qu’ils venaient d’atteindre. Ils entrèrent un par un dans la bouche sombre de la grotte, l’obscurité les atteignait immédiatement, et bientôt quelques prêtres allumèrent des torches pour s’orienter dans un dédale de galerie, les marcheurs furent obligés de se rapprocher pour obtenir un peu de lumière et de chaleur.
Liana rappela son loup près d’elle, et s’approcha du groupe compact, elle garda ses distances et regarda froidement la colonne. Le loup reniflait bruyamment les parois, les tournants et les croisements étaient de plus en plus nombreux, finalement au détour d’un virage, une grande ligne droite s’étira. Ce long couloir s’étendait sur une bonne centaine de mètres, large d’une dizaine de mètres, des torches étaient accrochées aux murs tout les trois mètres, le sol de pierre brute était remplacée par des pavés gravée dans la masse. Combien d’années avaient été nécessaire à sa confection ? Les prêtres marquèrent un arrêt à l’entrée du couloir, ils distribuèrent à manger et ils donnèrent un morceau de viande séché au loup de Liana qui, en guise de remerciements, montra les dents.
Les prêtres lancèrent le signe de la reprise, et accélérèrent fortement la marche, contraints de les suivre les nouveaux élus, épuisés, forcèrent l’allure. Le couloir semblait sans fin, et après plusieurs minutes de marche active, le fond paraissait encore loin. Alors que personne ne s’y attendait, une immense porte de dessina sur une paroi, ses deux battants étaient fermés, et il semblait improbable qu’une quelconque force humaine puisse l’ouvrir. Ils leur fallu encore plusieurs minutes pour pouvoir enfin la toucher du bout des doigts, et les prêtres s’approchèrent chacun de la porte et l’effleurèrent en récitant des prières aux Ombres, soudain l’un des battants vibra, puis le deuxième et enfin, la porte commença à s’ouvrir.

- Voici le pouvoir des prières ! cria fanatiquement le grand prêtre

Des murmures suivirent ses paroles, qu’ils soient approbateurs ou réticents, chacun se montraient impressionnés par la force des prêtres. Les prêtres sourirent à l’assistance d’un air rassurant, la plupart répondirent par un nouveau sourire mais une minorité ressentit plus de peur sur ce qui les attendait derrière, jamais on ne leur avait expliqué ce qui allait leur arriver ici. Liana passa la porte dans les premières, la peur au ventre, elle sentit une vague de chaleur se répandre en elle alors qu’elle franchissait les deux battants, elle fut inondée par une foule de couleurs, et submergée par une vague d’odeur d’encens. Les religieux finirent de faire entrer les Elus, et refermèrent les portes de la même manière qu’ils les avaient ouvertes. Un des plus jeunes prêtres se mit à courir, en le suivant des yeux Liana découvrit qu’il se précipitait vers une cloche, elle le regarda et porta instinctivement ses mains à ses oreilles quand il actionna la cloche. Le son résonna sur les parois de la salle, et d’un seul coup des dizaines de torches s’allumèrent, les véritables couleurs des parois apparurent : des peintures les recouvraient, l’ocre, l’orangé et le jaune côtoyaient des verts émeraudes, des bleus pâles et des rouges intenses. Le tout aurait pu paraître excentrique ou de mauvais gour mais l’ensemble était tellement organisé et tellement abstrait que cela donnait à la salle une sorte d’aura mystérieuse. A mesure que le résonnement s’amenuisait, d’autres changements avait lieu dans la pièce d’abord imperceptibles puis de plus en plus voyants, des pans de tissus se levaient lentement pour recouvrir des fenêtres inexistantes, des chaînes s’actionnaient pour mettre en marche des machines aux usages divers, des fontaines se mettaient en marches, des portes se révélaient grâce à des chambrant lumineux, le sol semblait se couvrir de tissus et tapis raffinés. Jamais les enfants du village n’avaient côtoyé autant de richesses, même le temple était misérable à côté de cette salle, de cette caverne nichée dans les montagnes.
Les religieux sourirent et convièrent les adolescents à se séparer en groupe de deux pour atteindre des chambres où se reposer. Liana s’éloigna des autres avec la ferme intention de rester seule mais Torknar en décida autrement, il attrapa la jeune fille et le plaça avec Sourania, la petite brunette fit un sourire gêné à Liana et se mit derrière elle. Un sous-fifre fit signe aux treize de le suivre, il les amena dans différentes chambres et partit aussitôt sans demander son reste.

*
* *

Sourania entra à la suite de Liana, à distance respectueuse du loup, et s’avança vers un des deux lits présents, elle s’assit dessus et commença à enlever son manteau. Liana prit l’autre lit et s’acharna elle-aussi à se déshabiller. Lorsque les deux jeunes filles se retrouvèrent en chemise de nuit, elles se dévisagèrent mutuellement, Liana car elle n’avait jamais vu Sourania sans Sharona et Sourania car elle n’avait jamais osé parler à Liana.

- Je suis désolé… Commença Sourania
- Pourquoi ?
- Je…Je ne t’ai jamais défendu contre les autres.
- Tu aurais eu tort de le faire.
- Tu parle plus qu’avant, je n’avais jamais entendu ta voix.
- Je n’avais jamais entendu la tienne.
- Il parait que je suis timide.
- Tu l’es, non ?
- Tu me faisais peur avant.
- Et pourquoi ça ?
- Tu a mauvaise réputation.
- Je n’essaierais pas de te manger, je te le promets. Souris Liana
- Hum…

Les deux adolescentes se turent un moment et le silence fut brisé par un bâillement sonore de Necniv, Sourania lança un sourire timide à Liana et celle-ci essaya de lui répondre mais elle ne réussit qu’à esquisser une grimace. Les deux jeunes filles entendirent un coup discret frappé à leur porte, elles se précipitèrent dans leur lit et se cachèrent dans les couvertures, une voix grave retentit contre la porte :

- Il faut dormir…
- Cette voix… murmura Sourania, dès que les bruits de pas se furent éloignés
- Hum… Je ne l’avais jamais entendu….
- Bonne nuit…
- Bonn’nuit.

*
* *

Ethanir poussa un soupir de contentement, il était dans un bon lit, bien au chaud, et il pouvait enfin reposer ses pieds meurtris. Il n’aurait jamais pensé que le simple fait d’avoir un matelas et une couverture lui procurerait autant de bien. L’adolescent tourna la tête, ils étaient deux dans la chambre, l’autre ne dormait pas non plus et ses yeux fixait Ethanir d’un regard luisant de haine. Les deux jeune hommes s’affrontèrent ainsi pendant plusieurs longues minutes et finalement ce fut Ethan qui reporta la manche, faisant fulminer de plus belle le brun en face de lui.

- Toshiro, pourquoi me déteste-tu autant ?
- Ca te regarde ?
- Je serais tenté de dire oui !
- Hum…
- Allez, je t’écoute.
Silence.
- Tu es presque moins bavard que la fille de Valtine, tu sais ?
- Me compare pas à cette… hérétique !
- Ah ! Monsieur est susceptible en plus ?
- Je te déteste Ethanir !
- Oui, ça je crois que je suis au courant, le truc c’est pourquoi ?
- Car elle t’aime…
- Elle ?
- Oui, tu vis dans ton univers, Monsieur le préféré de ces dames ! Tu ne la même pas remarquer alors qu’elle, elle ne pense qu’à toi.
- Le préféré de ces dames ? Euh, je ne le suis pas ! Franchement, je suis trop timide et effacé, j’ose même pas ouvrir la bouche !
- Elles prennent ça pour de la froideur, ou du mépris…
- Elles ont raison, après tout, je n’aime que moi, alors tu as le champ libre, je ne suis pas un rival.

Toshiro ouvrit grand les yeux, il était surpris, ces propos était tout contradictoires les uns aux autres, Ethan était-il vraiment aussi égoïste qu’il le dit ? Non, il mentait. Le brun poussa un grognement de dédain et se retourna pour dormir sans voir la tête à Ethan.

*
* *
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:51

Les prêtres étaient réunis dans une salle adjacente à la grande salle de cérémonie, ils parlaient à voix basse. Le grand prêtre présidait l’assemblée, et regardait de haut chacun d’entre eux, le prêtre le plus âgé était endormi sur le sol dur et froid, sa poitrine se soulevait à peine.

- Demain, c’est trop tôt ! s’exclama l’un d’entre eux
- Il faut attendre quelques jours, attendre de les maîtriser !
- Si tu veux les maîtriser, autant les droguer, c’est plus efficace.
- Ces ont des élus, murmura un novice, ce serait sacrilège…
- Oh, tais-toi toi ! soupira un plus vieux en tapant violemment le plus jeune qui s’affaissa sans vie sur le sol.
- Tu aurais pu éviter de le tuer… clama le grand prêtre
- Hum, je l’avais prévenu de se taire, cette idiot était trop naïf !
- Reprenons notre conversation, quelle est la meilleure solution ? Attendre ou accomplir le rite, demain ? demanda le grand prêtre d’une voie enjôleuse,
- Et si nous votions ? proposa un vieil homme,
- Cela semble être raisonnable, en effet, répondit le prêtre, demain ?

Quelques mains s’élevèrent, et à l’annonce de la deuxième solution, plusieurs dizaines de mains s’élevèrent d’un même élan, Torknar contempla l’assistance d’un air mielleux. Et il reprit d’un ton des plus doux :

- Le commencement aura lieu après demain, aux premières lueurs du jour…

Des murmures accueillirent les paroles du prêtre, et l’assemblée fut dissoute, le temps du repos était arrivé pour les prêtres…

*
* *
La gigantesque salle de cérémonie semblait plongée dans une obscurité superficielle, quelques bougies et torches diffusaient encore leurs faibles rayons sur les parois peintes. Les traces du passage des Kirianes avaient disparu, rien ne laissait imaginé que quelques heures plutôt, une trentaine de personnes dégoulinantes d’eau avaient foulé la pierre brillante qui constituait le sol, les fontaines s’étaient déjà arrêtées de fonctionner, les tissus semblaient avoir perdu leurs couleurs et leur aspect resplendissant, de même pour les peintures, les machines étaient depuis longtemps éteintes et une épaisse couche de poussière recouvrait maintenant la pièce, non, personne n’avait du pénétrer ici depuis des années.

*
* *

Le petit groupe homogène marchait vite, leur allure rapide n’était pas pourtant pressée, la dizaine d’hommes et adolescents qui avançaient dans le noir total, sans aucune lumière pour les guider, partageaient la même excitation, ils allaient enfin rentrer chez eux. Les hommes étaient durement armés, leurs vêtements semblaient plus qu’usés, et la lassitude se lisait dans leur regard, ils avaient traversés plusieurs cavernes, parcouru plusieurs centaines de kilomètres, après 1 long mois d’absence, ils seraient de retour.
Un homme d’âge mûr s’arrêta et regarda au loin, les autres l’imitèrent à distance respectueuse et un adolescent s’approcha d’un air décontracté.

- Tu es inquiet Lornin, je le sens. commença le jeune homme
- On doit encore traverser la Grande Prairie... Répondit le guerrier

Les hommes reprirent leur longue marche, mais l’excitation avait laissé place à l’inquiétude, ils étaient aux aguets, l’anxiété de leur chef était communicative, la progression reprit avec plus de vitesse, les armes paraissaient soudain lourdes dans leurs mains. Les plus jeunes affichèrent leur morosité sous des masques d’impassibilité mais l’un d’entre eux s’approcha du jeune homme qui avait exprimé son appréhension.

- On va atteindre la Grande Prairie dans combien de temps ?
- Demain dans la journée.
- Tu as peur ?
- Non ! Qu’est ce qu’une prairie face à nos armes ?
- Mirtdos est mort en traversant la Prairie !
- Mirtdos était un idiot !
- Ah oui ? Pourquoi ? Car c’était ton demi-frère, né du remariage de ta mère ?

Le jeune homme se referma sur lui-même en entendant les paroles de son confrère, il le maudit intérieurement et rajusta ses deux épées courtes à sa ceinture. Il était mal à l’aise et son tic le repris : il passa sa main dans ses cheveux blonds, et regarda d’un air hautain l’autre adolescent qui s’écarta de quelques mètres, en laissant passer d’autres garçons. Deux d’entre eux l’avisèrent un sourire aux lèvres, ils se mirent de chaque côté du blond et prirent la parole après un instant.

- Alors, tu t’es encore accroché avec Josak ? entama le premier
- Il me cherche de toute façon !
- Arrête de passer ta main dans tes cheveux ! intervint le deuxième
- Pourquoi ?
- Il n’y a aucune fille à impressionner !
- Mais... je ne fais pas ça pour ça !
- C’est ce qu’on dit. Constata le premier
- Mais euh !
- Tu n’es qu’un idiot si ce n’est pas le cas !
- Je ne suis pas toi Ylyr.

Les jeunes hommes continuèrent à se chamailler gentiment tout en continuant leur voyage, ils passaient leur peur en jouant, mais le jeune homme réfléchit à ce que lui avait dit Ylyr, les filles… Ca faisait un mois qu’il n’en avait pas vu, et elles lui manquaient, il aimait leurs regards effarouchés et faussement écoeuré quand lui ou ses amis les raillaient, il savait qu’il était considéré comme beau avec ses cheveux blonds qui poussaient n’importe comment, ni long, ni court, ses yeux bleus profond, sa grande taille, son corps fin et musclé, sa peau mat et son attitude arrogante. Oui, il serait heureux de rentrer…

- Eh, tu m’écoute ?
- Hein, oui, quoi ? demanda le blond
- Rien, tu ne changeras jamais Keilios… Egal à toi-même…

*
* *

Sharona sursauta, quelqu’un la secouait violemment, elle ouvrit les yeux et se releva, elle regarda la pièce à la lueur d’une bougie restée allumée, rien, la pièce était vide. Et pourtant, elle avait bien sentit qu’on la toucha, mais il n’y avait personne dans la pièce, rien que de l’air, elle se recoucha et essaya de se rendormir en vain… La terreur l’avait pris au ventre, elle se recroquevilla sur son lit et tenta d’oublier la peur mais lorsque quelque chose l’effleura à nouveau, elle ne put s’empêcher d’hurler.

*
* *
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 21:52

Liana dormait profondément depuis plusieurs heures, le sommeil l’avait pris d’un coup et elle n’avait pas cherché à résister, elle rêvait, elle se voyait enfant avec son père comme quand ils allaient jouer le long de la rivière… C’était si agréable quand un hurlement retentit dans son rêve, un cri de terreur pure, que faisait-il ici ? La jeune fille se redressa dans son lit, elle regarda le lit d’à côté, Sourania, elle aussi, était réveillé. Elles échangèrent un regard et Liana se leva de son lit précipitamment, elle ouvrit la porte brutalement, un nouveau cri retentit et résonna dans le couloir, les deux adolescentes coururent vers la source du bruit, Necniv était déjà posté devant unes porte et grogna, les oreilles en arrière.
Les jeunes filles ouvrirent la porte de la chambre de Sharona en grand fracas, et découvrirent celle-ci en train de pleurer d’angoisse, replié sur le sol, le dos contre le lit, elle avait d’énormes poches sous les yeux, elle était agité de hoquet et d’autres convulsions, son visage était déformé par l’horreur.

*
* *
Les hommes continuaient leur avance dans les cavernes, toujours le même rythme, ils avaient atteint une longue galerie, le plafond devenait plus haut à chaque mètre et tous les vingt pas, un croisement avait lieu, ils avançaient sans hésitation dans le gigantesque labyrinthe de tunnel. L’homme mûr, Lornin, se mit à courir brusquement et prit à droite au premier tournant, il se précipita ensuite vers un tunnel adjacent vers la gauche et coupa ensuite vers la droite avant de reprendre à droite puis enfin à gauche. Il reprit sa marche normale et continua sans aucunes explications, ses hommes d’en avaient pas besoins… En effet, la grande galerie qu’ils venaient de quitter était désormais envahis de chauve-souris géantes.

*
* *

Liana regardait Sharona avec curiosité, comme tous les autres, les prêtres n’étaient pas encore là, ce n’était pas plus mal. Toshiro accourut vers Sharona pour la prendre dans ses bras mais celle-ci tourna un regard vide vers lui, l’iris des yeux avait disparu, la sueur recouvrait le corps de la jeune fille et les convulsions répétées allaient finir par avoir raison d’elle, alors que chacun reculait de peur, Liana s’avança, elle posa une main rassurante sur la nuque de Toshiro et s’avança vers Sharona.
L’adolescente posa ses mains sur le visage de l’autre jeune fille et la força à tourner son visage vers elle, la résistance était énorme pour un corps aussi faible, Liana braqua son regard dans le blanc des yeux à Sharona et resta ainsi un moment, elle se mit à parler, à murmurer des paroles rassurantes, la peau de la blonde se décrispait petit à petit et d’un seul coup les iris verts réapparurent, ils s’agrandirent de surprise et d’horreur, les convulsion cessèrent et Sharona tomba inerte dans les bras de Liana. Aussitôt, Toshiro, Churtan et Tokna se précipitèrent pour soulever Sharona et l’emmener ailleurs, vers les prêtres qui, allertés, arrivaient. Liana se laissa glisser mollement le long du lit et orienta son regard vers l’endroit que Sharona fixait avec horreur, ses yeux s’agrandirent d’horreur et de surprise, sa bouche forma un mot : « mort ».
Le louveteau n’était pas entré dans la pièce, il grognait bruyamment et montrait des dents, la peur et l’agressivité le dominait, ses yeux ambrés prirent un éclat noir à la seconde où Liana se mit à fixer avec dégoût l’armoire grande ouverte.
La jeune fille reprit ses esprits lentement et s’approcha à quatre pattes de l’armoire, elle poussa un petit cri et effleura du bout des doigts, l’horreur qui se tenait sous ses yeux.
Le corps d’une jeune femme se tenait devant elle, un corps parfaitement conservé, les cheveux bruns semblait avoir été lavés hier, le corps propre, on s’attendait presque à la voir ouvrir les yeux.

- Un cadavre… Oh, ma mère ! Une jeune femme !

Liana resta là, à contempler le corps, jusqu’à ce qu’Ethan lui secoua l’épaule, pour la sortir de sa torpeur et lui montrer que Sourania l’attendait toujours au coin de la porte.



J'ai pas pu résister j'ai tout mis !!!!
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 22:24

Je lirait tout quand j'aurai sortie la tête des dev'!


Mais le debut avait l'air super!!
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 13 Sep - 22:29

WAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUU !! tous sa ??


j'ai pas encore finit de lire ton premier poste lol ^^'' dis Ethan se serais pas le frère jumeau de Liana ?



WAHAAAAAAAAAAAAAAAA j'ai tout lu !!!!!! ^^ c'es super !!!!!!!!!! ^^
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptySam 17 Sep - 23:23

merci ! chuis assez entousiaste sur cette nouvelle !
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyDim 18 Sep - 17:25

WAOU !!!! j'adore trop !!! love (même si j'ai pas encore fini de tout lire telement c'est long lol)
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptySam 24 Sep - 20:29

lol, je veisn de réecrire 15 pages !!^^
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptySam 24 Sep - 22:22

cool alors on pourra avoir une suite bientot ?
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyDim 2 Oct - 19:44

Liana resta là, à contempler le corps, jusqu’à ce qu’Ethan lui secoua l’épaule, pour la sortir de sa torpeur et lui montrer que Sourania l’attendait toujours au coin de la porte. Liana regarda Sourania qui lui adressait un sourire timide, elle avait quelque chose dans la main et malgré son sourire, on pouvait voir de la peur derrière ses yeux clairs, voir même de l’angoisse. Ethan qui était accroupi jusqu’alors, se releva et sortit de la pièce sans un mot. Liana se leva à son tout et après avoir refermé la porte, sortit, Sourania à sa suite. Elles marchèrent en silence jusqu’à leur chambre, et la jeune fille aux cheveux noires ouvrit la porte du placard qui se révéla être vide. Sourania avait la tête baisser et tendit sa main droite vers Liana qui attrapa son contenu ; il y avait un papier froissé et jauni. Elle le déplia et le lut, il ne contenait que trois mots, mais quels mots !
« Tu es morte ! »

- Tu l’as trouvé où ce papier ?
- C’est…c’est Sharona, elle l’avait dans la main, elle… elle a dit que…qu’on lui avait mit dans la main. Elle me l’a donné avant d’être emportée, je suis sûre qu’elle voulait que tu l’ais…
- Moi ? Tu es sure ?
- Tu es la plus apte à comprendre.
- Dis surtout que je suis la plus bizarre et que ce mot ne pouvait m’être destiné ! Qui voudrait la mort de la belle Sharona ? Personne ! Et qui voudrait la mort de l’orpheline ? Tout le monde !
- Je n’ais pas dit ça ! gémit Sourania en sentant des larmes lui piqueter les yeux
- De toute façon, c’est sûrement une farce !

Liana jeta un regard furieux au papier et donna un violent coup de pied dans l’armoire, comme ci celle-ci était responsable de tout ça.

- Aie !

Sourania regarda avec étonnement Liana, et en s’essuyant les yeux, elle finit par éclater de rire. Elle se précipita vers son oreiller et elle enfonça sa tête à l’intérieur.

- Qu’est ce qui te fait rire ? C’est pas marrant ! Je viens de m’éclater le pied et toi, tu ne trouve rien de mieux à faire que de rire ! Sadique !

Malgré son ton agressif, Liana ne réussit à obtenir qu’un redoublement de rire. Elle s’assit sur son lit en se massant le pied et finalement se joint à Sourania en ronchonnant. Les deux jeunes filles s’arrêtèrent au bout d’un moment et entreprirent de s’habiller. Leurs vêtements avaient disparus, et on les avait remplacé, Liana s’approcha de sa pile et regarda avec dégoût les vêtements qu’on lui avait assignés, les pièces de tissus paraissaient minuscules, à croire que le tissu coûtait trop cher. Un mini-short et un débardeur au dessus du ventre, avec un gilet à manches courtes aussi court que le haut, des chaussettes qui montait au dessus des genoux et es bottes à lacets arrivant juste en dessous des genoux. « Je vais avoir froid avec ça moi ! », la jeune fille jeta un coup d’œil à Sourania qui avait elle, une jupe d’une longueur raisonnable et un gros pull s’arrêtant au dessus du ventre.
Après s’être habillées, les adolescentes quittèrent la chambre et se dirigèrent vers la grande salle, elles avançaient lentement de peur de se perdre dans le labyrinthe de galeries.

*
* *

Ils avaient marchés toute la nuit durant, et la fatigue pesait lourdement sur leurs épaules. Les hommes s’étaient arrêtés il y a une heure et alors que certains dormaient, d’autres guettaient le moindre mouvement, le moindre bruissement, chaque bruit était analysé par leur esprit surentraînés et rien de suspect ne pouvait leur échapper, rien ne pouvait les détruire…

Lornin était assis à côté du feu, si proche que les flammes semblaient le lécher de leurs langues rougeoyantes. Il fixait l’âtre avec concentration comme si tous les mystères du monde y était concentrés, il ne sursauta même pas quand la main de Keilios se posa sur son épaule, tel une statue de marbre, il ne sourcilla pas et ses lèvres semblaient à peine bougées lorqu’il parla.

- Nous repartirons cette nuit…
- Bien…
- Nous traverserons la grande prairie demain matin à l’aube si tout va bien et demain soir nous serons chez nous…
- Bien sur que tout ira bien ! protesta vivement Keilios
- L’optimisme est parfois un défaut, il peut se muer en inconscience…
- Ils disent que je suis naïf.
- C’est parce que tu l’es…
- La connaissance des autres est une chose essentielle…
- C’est moi qui t’ai appris ça…
- Dans ce cas, tu devrais me connaître et savoir que je ne suis pas si naïf que ça ! Je sais que tu es mon père ! Tu as disparu en laissant maman enceinte ! Tu es parti, alors qu’elle n’avait que 19 ans ! Tu l’as abandonnée et tu es réapparu en te faisant passer pour son frère ! Après 7 ans d’absence, tu es réapparu, tu as brisé sa vie à nouveau… Et pourtant, je ne peux t’en vouloir… Tu as été mon modèle, mon mentor… Tu m’as élevé, je suis ce que je suis grâce à toi… Mais je ne comprends pas pourquoi !!! Pourquoi tout ça ?!
- Si je meurs, tu seras le chef de cette équipe… Souviens-toi de mes leçons, ne laisse pas la haine te guider et reprends notre combat, extermine les prêtres et ce, jusqu’au dernier !

Le vieux guerrier se leva et s’enfonça dans la noirceur de la caverne, là où le nuit et le jour ne faisait qu’un, il s’enfonça à travers les ténèbres, sans un regard derrière-lui…
Keilios regarda impuissant son père s’éloigner, il serait encore là demain, comme il l’a toujours été mais, rien ne sera plus comme avant, une page était tournée. Son enfance s’effaçait, le jeune homme se recroquevilla et en regardant le feu comme l’avait fait son père, il se mit à pleurer, les larmes coulèrent avec de plus en plus de force, les reflets orangées parcourant les joues de Keilios luisaient dans la nuit. Il se mit à penser.

*
* *

- Maman ! Maman !

Le petit garçon courait, il tenait dans ses bras des cerises, ses longs cheveux blonds étaient ballottés par le vent, ses petites jambes s’actionnaient avec toute la vitesse dont elles étaient capables et il trébuchait souvent. Le sol des cavernes était irrégulier et caillouteux, l’humidité le rendait glissant, et ce qui devait arriver arriva, le petit garçon trébucha une nouvelle fois et se mit à dévaler sur les fesses le chemin qui lui restait à parcourir jusqu’à sa mère. Il s’arrêta net à ses pieds et la jeune femme qui se tenait devant lui l’aida à se relever en souriant, et lui frotta la tête tout en regardant les cerises.

- Keilios ! Je croyais t’avoir répété de ne pas t’aventurer dehors à la lumière !
- Mais Maman ! Les cerises, tu aimes ça ! Et c’est bon pour toi !
- Merci, mais n’y retourne plus. Tu risquerais de te faire attraper par les prêtres !
- Maman, je suis un grand ! Tu n’as plus besoin d’inventer des histoires pour me faire peur ! dit Keilios en affichant un air de courage
- Je sais, tu es mon petit homme
- Je suis le chef de la maison !
- Et si on allait les laver ces cerises ?
- Ouais !

C’était un autre jour, le même petit garçon courait, il tenait cette fois-ci du bois, et il chantait en même temps, il rentrait chez lui, heureux de pouvoir procurer de la chaleur à sa mère, il était son petit homme après tout ! Keilios avançait tout guilleret et leva les yeux vers sa « maison dans la pierre », un homme embrassait sa mère, Irtgor, l’homme que craignait le plus Keilios était devant sa maison et accaparait sa mère sous ses yeux, l’enfant lâcha le bois ; un autre petit garçon agrippait s amère en poussant des « Maman ! » suraigus. Le petit blond sentit les larmes couler et se mit à courir rageusement vers le petit garçon, il lui donna un coup de poing pour l’écarter de sa mère, et s’accrocha à sa mère en pleurant de rage et de tristesse.

- Maman ! Maman !

Le petit garçon frappait de ses petits poings le ventre de sa mère, il ne lui faisait pas mal, mais l’homme jusque là inactif arracha Keilios de l’étreinte de sa mère et le lança quelque mètres, il gifla la mère des enfants.

- Ton fils pleure, va le consoler ! Ordonna-t-il en montrant le plus petit garçon de la main

La mère regarda son fils aîné, impuissante, et se dirigea vers son autre petit garçon, qu’elle berça avec tendresse.
*
* *

Les deux jeunes filles marchaient depuis longtemps quand elles entendirent des échos de voix, elles suivirent la direction du bruit et atteignirent la grande salle. Les portes étaient rouvertes et des adolescents entraient, il paraissait aussi frigorifiés qu’eux hier et ils regardaient avec admiration la salle, d’autres prêtres les accompagnaient. Torknar fixa Liana et leur indiqua une porte à droite, il s’en échappait une douce odeur de nourriture grillée. Les adolescentes entrèrent et retrouvèrent leur clan en train de déjeuner, Sharona était absente et les conversations allaient bon train.
Elles s’installèrent et mangèrent le repas, des animaux aux formes et aux couleurs extravagantes, des légumes aux odeurs attirantes, l’inconnu se mêlait au connu sur la table. Sourania trouva un petit gâteau dan son assiette, elle aurait juré qu’il n’y était pas il y a quelques minutes, et croqua dedans et découvrit un papier à l’intérieur, elle le déplia et poussa un petit cri en empoignant Liana.
« Tu es morte », le même mot que Sharona, Sourania paraissait au bord des larmes et Liana lui serra la main pour tenter de la rassurer.
*
* *

Deux ans plus tard, le petit garçon blond était toujours là, ses cheveux avaient encore poussé et atteignaient ses cuisses, il les rattachait en une longue queue, il avait atteint les 7 ans. Sa mère et lui avaient emménagés dans la grande maison d’Irtgor qui avait été élu chef du village en jouant des menaces. Le maître de maison était sévère avec son fils et le couvrait de cadeau mais il traitait Keilios avec le mépris el plus profond, la mère aimaient ses deux fils et essayait de les élever dans autre chose que la haine de l’autre mais c’était vain… Josak haïssait Keilios car il était le préféré de sa mère, et Keilios haïssait Josak car il lui avait volé sa mère.
Le blond marchait dans les galeries principales, les mains dans les poches, il avait faim et il cherchait de quoi voler, il aperçut un étranger, chose rare dans cette cité cachée, le petit garçon attarda son regard sur la bourse bombée, qui pendait au flanc de l’homme. Il fit semblant de s’intéresser à la même échoppe que l’homme et balança sa main prestement vers la bourse mai alors que ses doigts se refermait sur l’objet la main de l’homme serra sa main. Elle était apparu dont ne sait où, Keilios ne l’avait pas vu arrivé, il regarda surpris le guerrier, qui le toisa du regard en relâchant sa petite main.

- Anélia… grogna-t-il, toujours en accusant le garçon du regard, je cherche Anélia…
- Je…je vais vous conduire à elle…

Le guerrier ne réagit pas mais lâcha définitivement la main de Keilios, qui s’empressa de courir vers sa maison, Anélia était le nom de sa mère. Il se retournait de temps à autre pour vérifier que l’homme le suivait toujours. Le petit garçon s’arrêta soudain en haut du bute de roches, il montra du doigt l’énorme maison de sa mère et de son beau-père et il fixa l’homme attendant qu’il fasse quelque chose. Celui-ci descendit la pente et s’approcha de la maison, il ne se retourna pas une seule fois, mais la porte s’ouvrit brutalement dévoilant une Anélia, effondrée, qui se précipita vers l’homme, elle le serra dans ses bars avec passion avant de lui donner une gifle retentissante. Keilios assistait à la scène plus qu’étonné, il n’avait jamais vu s amère se fâcher, il observa l’homme plus attentivement, il était blond comme les blés, malgré des cheveux déjà grisonnants et ses yeux étaient d’un vert émeraude intense.
Sa mère se serra une nouvelle fois sur l’homme et s’éloigna avec l’intention de le gifler une nouvelle fois, mais le guerrier attrapa sa main au vol et l’obligea à le regarder.

- Anélia…
- Idiot ! Retourne d’où tu viens ! Oublie-nous ! Homme de culte, retourne dans ta religion ! Va-t’en ! hurlait la mère hystériquement,
- Je suis revenu pour toi… Je t’ai toujours aimé…
- Tu m’as abandonnée ! Tu nous as abandonnés !
- Je ne voulais pas, je te le jure, ils…
- Ils sont ta vie !
- Je décide avec qui je veux être !
- Il t’a fallu 7 ans pour le découvrir ?!

Sa mère hurlait de plus en plus, et Keilios finit par courir vers elle, il se glissa entre les deux et écarta les bras pour protéger sa mère.

- Ne la touchez pas !
- Keilios… murmura Anélia
- Maman, s’il t’embête, renvoie-le ! Tu n’as pas à parler avec les étrangers !
- Keilios, cet…cet homme est ton… ton oncle.

Le petit garçon resta stupéfait et ouvrit grand les yeux, il s’écarta des deux protagonistes et baissa la tête honteux. Tout à l(heure, il avait essayé de voler son oncle, son propre sang !

- Mon nom est Lornin petit,
- J’m’appelle Keilios !
*
* *

Liana avait laissé Sharona aux soins de ses amis, elle s’était isolé, et parcourait la chambre de Sharona, le cadavre avait été enlevé et rien ne laissait prédire qu’un accident c’était produit quelques heures plus tôt. La jeune fille soupira et se laissa glisser contre le mur du couloir des chambres quand une autre jeune fille qu’elle n’avait jamais vu s’assis à côté d’elle ; elle était arrivé avec le second groupe d’adolescents.

- Alors toi aussi, tu concoures pour être la maîtresse du culte ?

La jeune fille lui montra son pendentif qui était exactement le même que Liana !

- Devenir Kiriane à toujours été mon rêve ! Pas toi ? Alors devenir maîtresse de culte ! C’est une consécration !
- Je te laisse ma place volontiers…
- Sais-tu que ce que tu dis, reviens à dire que tu désires mourir ?
- Tu as parfaitement compris !

Cette file énervait passablement Liana, sa manie de sourire tout le temps, sa bonne humeur, sa foi, tout cela faisait que la jeune fille l’étriperait à l’instant même si elle pouvait. « Lache-moi la grappe… » Pensa-t-elle.

- Ohh ! Et moi qui croyait que la maîtresse du culte devait être joyeuse et soutenir els autres dans le passage de la vie !
- Arrête avec ça !
- Mais, c’est toute ma vie ! C’est ma destinée ! C’est ce que je veux être !
- Tu veux être une esclave ?
Silence.
- Les as-tu déjà vus au moins ?
- Qui… qui ça ?
- Tes idoles, les Kirianes...
- Mais…mais c’est interdit de les voir, ils sont sacrés, ils sont le lien, le…
- Arrête ! Crois-tu vraiment ce qu’on t’on induit les prêtres ? Penses-tu vraiment que finir seule, devoir vivre avec un fardeau, soit ton rêve ? Ou alors fais-tu exprès de le vouloir ? Es-tu si pure que tu veuille te sacrifier ?
Silence.
- Non, bien sur que non ! Tu te plie à ce que les gens attendent de toi, tu es faible, incapable de la moindre pensée personnelle, ta vie n’est dictée que par les préceptes des autres. Tu agis dans ton propre intérêt, si tout le monde ne t’aime pas, tu n’es pas satisfaite ! Mais vois-tu, si tu es ici, c’est que tu dois quitter ton cocon, tu ne peux pas vivre éternellement en te forgeant un caractère sur mesure pour chaque individu !
Silence.
- Ton silence en dit bien plus que les mots.
- Et toi, te crois-tu si forte que tu puisses juger ainsi les gens ? Les considérer ainsi comme inférieurs ?
- Tu n’as décidément rien compris, je ne te juges pas comme inférieur ! Au contraire ! Je n’aspire qu’à mourir, toi, tu as trouvé une raison de vivre, que je méprise certes mais une raison, tu a bien plus de courage que moi !
- Tu es bizarre.
- Je suis moi…

Liana se leva et partit sans adresser un regard à la jeune fille, elle se dirigea vers sa chambre, elle y avait laissé son loup, Necniv car celui-ci était désapprouvé par les prêtres et Liana avait peur qu’il finisse mal. Il l’accueilli en aboyant et en lui léchant le visage, la jeune fille éclata de rire et se mit à le caresser doucement tout en réfléchissant, elle passait ses doigts machinalement dans la fourrure de l’animal et finit par s’endormir, bercée par ses pensées.

*
* *
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyDim 2 Oct - 19:47

Un adolescent et un homme se battait à la lueur des torches, ils enchaînaient coups, et prises sans souffler un instant, jamais ils ne se touchaient, leur combat ressemblait à une danse. L’enfant surpassait son adversaire par son adresse et sa vitesse alors que l’homme gagnait par sa force et sa maîtrise. Son expérience était certaine et il semblait s’amuser, jusqu’à ce que le garçon feinte à droite et porta un coup à droite qui s’arrêta à quelques millimètres du nez de l’homme qui fit une grimace en balançant son poing dans le ventre de l’adolescent qui valsa contre un arbre.

- Ouhh… Ca fait mal !
- Un combat n’est jamais là pour faire du bien.
- Je ne t’ai même pas touché, c’était pas la peine de m’envoyer contre cet arbre, il n’avait rien demandé !
- Tu as progressé, c’est bien…
- C’est bien, je lui en mettrais moi des « c’est bien » !!! grogna l’adolescent
- Je n’ai pas très bien entendu, qu’as-tu dit Keilios ?
- Je n’ai rien dit ! Je le jure sur la tête de…
- Ne jure sur la tête de personne, il y a déjà eu assez de catastrophe comme ça !
- Mais ! J’ai rien fait depuis 2 mois ! Je suis un ange de 13 ans !
- Oui, et la charrette du père Lachaise, renversée il y a trois jours, ça c’est fait comment ?
- C’était Josak, il l’a fait exprès pour me faire punir !
- Rejeter ses erreurs sur les autres n’est pas très glorieux,
- Vous aussi vous ne me croyez pas ?!
- Hum…
- Si je vous dis que je suis un ange !
- Il est temps que tu coupes tes cheveux Keilios.
- Pourquoi ? C’est pas joli ?
- Un garçon n’a pas les cheveux qui lui arrivent aux genoux !
- Bouh, moi je trouve ça classe !

*
* *
Quelque chose sur son corps, une impression de caresses rugueuses et froides, des yeux noisette, un visage penché sur elle… Un vertige, une peur viscérale, le rêve se mélangeait à la réalité, le haut et le bas se confondait, la droite et la gauche aussi.
Liana se réveilla en sursaut, elle sentit des centaines de choses glisser sur son corps alors qu’elle se redressait, elle haletait, le souffle court, elle osa enfin baisser les yeux et vit que le lit était recouvert d’une épaisse couche de petits morceaux de papier jauni. Il devait y en avoir au moins mille, peut être même plus ! Une partie avait glissé par terre et le louveteau dormait paisiblement à son côté, si quelqu’un était entré, il l’aurait sentit, c’était sur : et pourtant les papiers étaient bien là eux. Liana en déplia un, séchant déjà ce qu’elle allait trouver à l’intérieur : « Tu es morte ». Elle se laissa tomber sur le lit, et laissa dériver son regard, elle ne pensait plus, ne réfléchissait plus, seul importait d’oublier cette instant, oublier toute cette histoire et se réveiller chez elle, avec sa mère, son père et son frère.
Ethan entra à ce moment là, il s’approcha silencieusement de Liana, Nec niv se réveilla instantanément est e mit à grogner, la jeune fille se redressa et dévisagea Ethanir, l’œil hagard. L’adolescent se baissa et déplia un papier, il regarda Liana et soupira.

- Alors, toi aussi, tu as reçu ces bouts de papiers…
- Semblerait...
- Je n’en n’ai pas reçu autant,
- Faut croire que je suis la plus morte d’entre nous…
- Tu n’es pas encore morte
- Oui
- Tu n’as pas l’air convaincue
- Sais-tu d’où viennent ces mots ?
- Non, je comptais te poser la même question…
- Hum…
- On en a tous reçu,
- Tous ?
- On est treize à en avoir reçu, tous groupes confondus…
- Sharona, Sourania, Toi et moi ? Qui d’autre que je connais ?
- Toshiro, Tokna et Churtan.
- Birstern ?
- Non, même pas…
- Est-ce qu’on va mourir ? demanda Liana d’une voix faible
- Je croyais que tu voulais mourir ? répondit Ethan, goguenard
- Je veux mourir mais pas sans savoir pourquoi… D’ailleurs pourquoi es-tu là ?
- Ils m’ont demandé d’aller te chercher…
- Ils ?
- Les onze autres…
- Ah, ok, il est quelle heure ?
- Les prêtres disent que la nuit va bientôt tomber au dehors…

*
* *

- Il est trop tôt pour qu’il y aille ! protesta Anélia
- Mais non, il a subit un entraînement personnel avec ton frère, il a atteint l’âge réglementaire, 16 ans, et il st largement temps qu’il y aille ! Josak, lui, il est déjà allé deux fois, cracha Irtgor
- Josak est un pistonné, murmura Keilios

Il se prit une claque de la part de son beau-père.

- Il doit accomplir le raid lui aussi ! Il est en âge ! Les prêtres vont bientôt réélire les Kirianes, il faut les en empêcher ! Il faut les exterminer ! Ils doivent aller chercher les charges, ils doivent les activer, ils doivent mettre fin à cette mascarade ! rugit Irtgor
- J’irai !
- Kei’ ! sanglota sa mère
- Maman, je dois le faire ! Je dois faire mes preuves, je te promets que je reviendrais vivant !
- Mon petit homme…murmura la mère pour elle même

*
* *
Ils s ‘étaient tous réunis dans une pièce abandonnée qu’ils avaient trouvé à force de chercher. Ils avaient essayés d’engager un dialogue, mais chacun voulait s’exprimer et un chaos intense régnait dans la salle. La porte s’ouvrit, révélant Ethan, Liana et Necniv qui se joignirent au groupe, les 13 étaient réunis, ils y en avaient de plusieurs régions différentes et les treize couleurs étaient rassemblées, les mots n’étaient pas envoyer par le fruit du hasard.

- On est réunis ! lança un garçon
- Qu’est ce que ça veut dire « Tu es mort » ? demanda un autre
- Ouais, et ça veut dire quoi ? Que nous allons mourir en essayant de devenir des Kirianes ou que nous le deviendrons ? beugla Churtan
- Ou alors, ce n’est pas nos corps mais nos esprits qui vont mourir ! Renchérit une fille
- On vient de plusieurs régions, chaque région du culte est représentée ! Ce n’est pas un hasard !
- Non, il n’y a pas toutes les régions, j’ai entendu les prêtres dirent qu’un convoi d’adolescents avait été attaqué et qu’il n’y avait aucun survivant !
- Quelqu’un nous veut du mal !
- On va tous mourir !
- Les prières nous sauverons !
- Les prières sont des mensonges !

Toutes les voix se mélangeaient, on n’arrivait même plus à distinguer les mots prononcés, Liana avait les oreilles bourdonnantes et elle avait envie d’hurler mais quelqu’un d’autre le fit à sa place.

- Silence ! hurla Sharona d’une voix suraiguë, j’ai reçu la première un mot, et j’ai découvert ce cadavre dans ma chambre !
- On va s’y prendre dans l’ordre, commençons par le commencement… clama Liana
Silence.
- Quelqu’un a des informations sur ce cadavre ?
- Moi ! lança une petite rousse que Liana reconnu comme étant la fille du boucher du village,
- Vas-y,
- J’ai entendu les prêtres discuter entre eux, ils ne savaient pas que je les écoutais…
- Abrège ! râla quelqu’un
- Hum, repris d’un air courroucé la rousse, ils ont dit qu’ils la connaissaient, qu’elle avait été choisie pour être une Kirianes, mais qu’elle n’avait pas supporté son sort et que le jour du rituel, elle s’était caché dans cette armoire et qu’ils ne l’avaient jamais revu par la suite…
- Oui, mais ça n’explique pas l’état du corps ! Le dernier remplacement à eu lieu il y a 67 ans ! Le corps est bien trop conservé pour dater de cette date !
- Tu es sur qu’il n’avait pas remarqué que tu les écoutais ? J’ai l’impression que ce que tu me dis est une fausse vérité… dit Liana
- Je répète ce que j’ai entendu !
- Dans quel ordre a-t-on reçu les papiers ?
- Sourania a été la 2e et après tous les autres sont arrivés presque en même temps intervint Ethan
- Ce qui signifie, qu’il y a plusieurs personnes qui nous veulent du mal… constata Toshiro
- Et si, ils ne nous voulaient pas de mal ? souffla Tokna
- La mort n’est jamais agréable Tokna, sois raisonnable !
- Ils ne disent pas qu’ils vont nous tuer, ils annoncent qu’on va mourir, modifia un garçon
- Ouais, mais Toshiro a raison, ça sonne plus comme une menace que comme une prédiction de bonne aventure !
- On écarte alors l’idée de la blague ? demanda une fille
- Oui, définitivement ! trancha Liana
- Hum, quand j’ai découvert le mot, il y avait une présence à mes côtés, comme si je n’étais pas seule… J’étais au milieu de vous tous, mais il y a avait une force invisible qui m’obligeait à concentrer mon regard sur le gâteau contenant le papier... dit Sourania
- Quand j’ai découvert le papier et le cadavre, j’ai… j’ai senti que quelque chose était là dans la pièce avec moi… lâcha Sharona avant de se mettre à pleurer à l’évocation de ce souvenir.
- Hum, je crois que c’est bon pour ce soir, non ? interrogea Liana
- Non, il y a une dernière chose, intervint Ethan
- Quoi ?
- Eh, bien, les prêtres ont insinué que la cérémonie de relais avait lieu demain en fin de matinée… Il se peut que ce soit notre dernière nuit…

La phrase d’Ethan finit d’achever le cœur des adolescents qui partirent le regard mouillé, la mine défaite. Liana et Sourania s’apprêtaient à partir quand Liana se tourna vers Ethan.

- Tu en as beaucoup des phrases aussi encourageantes que celle-là ?
- Il faut voir la vérité en face…


*
* *
Ils avaient repris la marche, la peur était omniprésente, ils allaient atteindre la Grande Prairie dans quelques heures seulement. C’était la dernière étape du voyage de retour, après, rien ne pourrait les empêcher de rentrer chez eux.
Lornin était rentré et avait ordonné la reprise, aussi froid et silencieux qu’à l’ordinaire, les jeunes hommes avaient protestés, la Grande Prairie approchait, il fallait encore se reposer mais le guerrier n’admit aucunes protestations. Les plus âgés avaient repris leur lourd fardeau, ils portaient encore le lourd butin de leur aventure, cette chose qu’il avait été cherché, quitte à sacrifier l’équipe, était la chose la plus précieuse que le clan pouvait avoir… Les meilleurs adolescents et hommes du village étaient contraints d’aller la chercher, cette chose devait mettre fin à la guerre, elle devait leur apporter la félicité tant espéré. La quête exigeait toujours des morts, mais il fallait payer le prix, les temps de paix étaient révolus depuis longtemps.
Les plus jeunes s’organisaient autour des porteurs, certains partirent en éclaireur, tandis que d’autres guettaient la moindre fuite provenant de la chose, chacun avait son rôle.

Keilios et Ylyr avaient pris de l’avance, ils devaient atteindre la Grande Prairie les premiers pour inspecter les lieux et écarter les dangers visibles.

Cette mission était une marque de confiance pour certains et une mission suicide pour d’autre, Josak avait rendu l’âme ainsi… Avec Keilios, ils avaient atteint la Prairie et ils avaient attendus le convoi, mais des prêtres protégeaient eux aussi un convoi ; ils transportaient des adolescents. Les garçons avaient deviné tous de suite, que ces adolescents étaient les futures Kirianes, ils se s’étaient dissimulés parmi les fleurs pâles de la Prairie et avaient observé le passage des Prêtres, mais alors qu’ils disparaissaient au loin, Josak avait bousculé une fleur qui dégagea ses spores hallucinatoires, le jeune homme,pris de folie, avait hurlé et avait couru attaquer les prêtres. Keilios n’avait pu le suivre, il avait fait demi-tour et avait accouru vers son clan dont l’ombre se dessinait au loin.

- Josak ! Josak ! Il… Il a attaqué les Prêtres, je ne sais pas où il est !
- Lornin, nous devons le secourir !
- Et gâchez notre précieuse cargaison ? Non ! Nous ne sommes qu’à l’allée, pensez au retour !
- C’est un enfant du village, c’est le fils d’Irtgor !
- Il te punira d’avoir abandonné son fils !
- Il punira Keilios de ne pas l’avoir retenu !

Lornin avait soulevé un sourcil et avait ordonné l’utilisation d’une petite partie de la cargaison pour venger Josak, les hommes avaient désigné Keilios comme actionneur…
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyDim 2 Oct - 19:48

*
* *
Sourania dormait depuis un moment mais Liana n’arrivait pas à dormir, elle avait dormi tout l’après-midi et elle se retournait sans cesse dans son lit. Elle repensait aux paroles qu’elle avait dites à la jeune fille, cela ne lui ressemblait pas, elle était certes taciturne et méfiante, mais elle n’avait jamais été agressive et méchante. Elle siffla et son louveteau se réveilla, il ouvrit doucement ses paupières, et la regarda de ses beaux yeux ambrés.

- Dis, tu crois que je suis méchante ? Tu penses que je vais mourir demain ?

Le loup continuait de regarder Liana, il ne pouvait rien répondre mais il lécha la jeune fille comme pour la réconforter.

- Tu ne me comprends pas, hein ? Tu ne sais pas qui je suis vraiment… Je te nourris, ça te suffit… C’est normal, mais j’espère quand même qu’un jour tu pourras ma répondre… Mon petit Nevniv…

Liana sourit au loup et frotta son nez contre la truffe humide de Necniv qui la relécha.
Elle se sortit de son lit et sortit de sa chambre, elle avait la ferme intention de découvrir quelque chose puisqu’elle ne pouvait pas dormir. Elle suivit le couloir jusqu’à la grande salle, elle se faufila jusqu’à la cuisine et explora les alentours, elle entendit soudain des pas, elle se cacha derrière une porte, en attrapant son loup par le garrot et tendit l’oreille :

- Demain ! C’est demain qu’à lieu la cérémonie !
- Oui, enfin de nouvelles Kirianes ! De beaux jeunes hommes et de belles jeunes filles !
- On va pouvoir s’amuser avec avant qu’ils ne repartent et soit enfermés !
- Tu as remarqué le jeune homme aux cheveux noirs de jaie et aux yeux bleus verts ?
- Oui, c’est un des plus beaux ! On s’amusera bien avec !
- Oui, et la blonde ! Elle conviendra parfaitement aux attentes de Moda !
- Il y a aussi la bizarre, la fille aux cheveux noirs et à la peau de porcelaine, je m’attarderais bien avec elle aussi…
- C’est une rebelle paraît-il ! Et son loup est violent !
- Le risque rend le jeu plus excitant !
- Torknar nous a interdit d’y toucher, rappelle-toi !

Liana comprit que les voix parlaient d’elle, elle se terra un peu plus dans sa cachette et réalisa soudain que les voix étaient des voix de femmes, et que, à sa connaissance, il n’y avait pas de prêtresse. « C’est quoi ce jeu dont elle parlent ? Auraient-elles l’intention de nous…Non, c’est impossible ! »

- Hum, Moda a vérifié hier que la salle de jeu était prête.
- Oui, elle a dit qu’elle était en bon état, et qu’elle avait rajouté des accessoires !
- Ah ! Moda est un ange !
- C’est une vieille femme acariâtre !
- Elle m’a dit aussi qu’elle avait changé le code…
- Oh, et qu’en est-il ?
- 9862…

Liana ne put entendre la suite les voix étaient trop éloignées maintenant, mais elle se redressa brusquement et courut dans la direction d’où venaient les femmes, elle arriva à un embranchement, elle s’arrêta, hésitant entre les deux directions quand une ombre parcouru le mur de droite, Neniv grogna et recula de quelque pas. La jeune fille sursauta et avança vers l’ombre, quelque chose l’attirait, elle se mit à la poursuivre allant tout droit, ne fixant plus que l’ombre, elle courait sans s’en rendre compte quand elle arriva devant un cul de sac, elle stoppa sa course et sursauta en poussant un petit cri. L’ombre n’était plus coller au mur, elle était détaché de tout, c’était une Ombre, un Kirian ! L’Ombre se mouvait dans l’air, elle prenait vaguement forme humaine, elle semblait se muer en un humain, plus petit que Liana mais avec la carrure d’un homme mur. Le Kirian continuait à changer de plus en plus faiblement, lorsqu’il arrêta de muer, et que les yeux s’ouvrirent, Liana put reconnaître dans le nuage de fumée noire, le visage de son père, elle tressaillit.
- Menteur ! Hurla-elle en lançant son poing dans la fumée, mon père est mort !

Le visage de l’Ombre parut exprimé de la tristesse, Le poing de Liana avait écarté la fumée et un trou d’air en résultait, alors qu’il se régénérait, Le Kirian se mit à reculer, il traversa le mur et disparut. Liana continua d’hurler et de frapper le mur, la pierre écorchait ses mains et le sang commençait à couler quand elle s’effondra contre le mur. Necniv se mit à hurler à son tour, joignant ses cris à ceux de sa maîtresse. Elle sanglota quelques minutes, et se souvint de son enfance, cette partie d’elle-même qu’elle s’était forcé d’oublier.

*
* *
Une petite fille courait, elle courait dans un grand pré, c’était l’été et il faisait très chaud. Les cheveux coiffés en couettes, elle courait ainsi vers la rivière, elle et ses amis faisaient la course.

- Liana ! Liana ! Tu cours trop vite ! Attends- nous !
- Ouais ! Tu as gagné attends !

Liana éclata de rire et se retourna, les autres étaient loin derrière, elle trébucha et s’étala par terre en riant toujours. Une petite blonde la rejoint et l’aida à se relever, elles se sourirent et se remirent à courir, laissant les garçons en arrière.
Arrivée à la rivière, elles sautèrent dans l’eau toutes habillées, et s’éclaboussèrent.

- Sharona ! Arrête ! éclata de rire Liana
- Pourquoi ? J’ai envie de te couler et je le ferais !
- Rêve !

Les deux petites continuèrent à s’amuser quand les garçons arrivèrent plutôt contrariés.

- Vous auriez pu nous attendre !
- Toshi’ ! Tu aurais pu courir plus vite !
- Liana, arrête de rire !
- Churt’ arrête de râler ! souligna Sharona
- Les filles… soupirèrent les petits garçons
- Les mecs ! répétèrent les petites filles de 5 ans

Cinq ans plus tard, Mr Toshte est son fils étaient arrivés, Liana s’était tout de suite bien entendu avec Ethanir, ils étaient vite devenus amis, et le nombre de bêtises qu’ils avaient fait ensemble était important.

- Liana !
- J’arrive !
- Dépêche-toi ! Sinon, on va se faire attraper !
- Attends, je mets un mot pour mon père !

La nuit était encore là, quand les deux enfants avaient quittés le village, ils parcouraient la campagne pendant des jours ainsi, n’emportant que leurs repas de la journée, et revenant tard le soir, c’étaient leurs escapades privés, personne n’avait droite de les suivre, ils allaient rejoindre leur « trésor ».
Ils avaient marché pendant plus de deux heures quand ils avaient atteint un grand arbre isolé dans un champ, ils avaient grimpé et là les attendait un matériel de pèche qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes. Ils avaient péché toute la journée, mais la pèche n’était jamais miraculeuse, ils faisaient trop de bruit pour cela, et leur manque de patience se muait souvent en jeu, les parties de cache-cache, et d’attrape-l’autre étaient toujours au rendez vous.
Mais ce jour là, la journée ne se termina pas en rires, le village attendait leur retour la mine sombre, la nuit était depuis longtemps tombé et malgré tout, les habitants en entier étaient réveillés, ils attendaient Liana.

- Que… Que se passe-t-il ? demanda Liana, inquiète, où… où est mon papa ?
- Liana, il est arrivé un accident à ton père... commença une femme
- Non !!! C’est pas vrai ! interrompit la petite fille hystérique

Son oncle vint la prendre dans ses bras pour l’empêcher de hurler et de frapper tout le monde.

- Il… Il a été emporté par les Ombres, il a été imprudent, il est sorti dans la nuit, il avait oublié qu’elle ne s’attaquait pas aux petits enfants.
- Non !!! Vous mentez ! Il va venir me chercher !!! Papa !!! hurla Liana avant de sombrer dans l’inconscience.

A partir de cette nuit, Liana n’a plus jamais sourit, elle n’a plus jamais adressé la parole à quiconque, elle est devenu désagréablement effacé…

*
* *

« J’ai gâché 5 ans de ma vie, à pleurer ma famille… J’ai oublié comment on se montre franc, j’ai oublié comment on fait pour être heureux… Comment fait-on pour vivre ? »
Liana finit par se redresser en s’appuyant sur le mur quand ses yeux se posèrent sur la paroi elle vit que quatre roulettes étaient encastrés dans la pierre, des chiffres y étaient gravés. Elle réfléchit et se mit à actionner les roues.

- 9862… Murmura-t-elle au fur et un mesure qu’elle les mettait en place.

Un grincement eut lieu, la paroi sembla se découpé et révéla un passage, de la graisse coula aux pieds de Liana, preuve qu’on venait de l’entretenir. La jeune fille se mit à marcher mais le louveteau refusa de s’avancer dans l’étroit passage, Liana lui fit un signe et continua sa route.
Après quelques minutes de marche elle atteignit une sorte d’esplanade, des sièges avaient été creusés dans la roche, une barrière avait été installée et au-delà de la barrière, le vide.
Liana s’approcha et s’appuya sur la barrière, surprise, elle poussa un « Oh ! » d’étonnement et elle failli tomber quand une voix retentit derrière elle.

- Fais attention, tu vas tomber !
- Ethan ! Espèce d’idiot ! Tu m’as suivi !
- Ne sois pas si énervé ! Moi aussi, je n’arrivais pas à dormir ! Ca arrive à tout le monde ! Et ton loup hurlait si fort que je l’ai entendu, je suis entré et je t’ai trouvé, c’est tout !
- Mouais… répondit Liana suspicieuse
- Alors qu’as-tu découvert ?
- Une arène… Ils y a des femmes ici, et elles utilisent les Elus pour jouer… Je crois qu’elles nous jettent dans cette arène et que les Prêtres et elles nous regardent, ils voient comment on survit…
- Elle a l’air difficile cette arène ?
- Je sais pas, je n’essaie pas de savoir comment je vais l’affronter moi !
- Hum… grogna Ethan en s’approchant du bord

Il observa l’arène, il y avait des murs à franchir, des fosses avec des animaux répugnants au fond, des bassins, des pics, des boules géantes qui bougeait, des faux qui oscillaient, des jets de flammes, des salles qui s’inondaient, des murs qui bougeaient et plein d’autres pièges monstrueux, le tout assemblé dans un immense labyrinthe.

- Il faut qu’on parte d’ici… murmura Liana
- Je suis d’accord… On doit fuir…
- Allons réveiller les autres…
- Tu connais le chemin ?
- Non ! Mais, lui, le connaît… dit Liana en désignant une ombre sur le mur

*
* *

Keilios avait été désigné comme l’actionneur, il ignorait encore ce que cela voulait dire en ce temps là, mais maintenant, il ne le savait que trop bien. Il du abandonné ses armes à son clans et partis vers les adolescents une bouteille à la main. Il se mêla progressivement à leur groupe et repéra le plus faible, c’était une fille, la plus jeune, il s’approcha d’elle et lui sourit, elle ne l’avait jamais vu, et elle eut peur de lui.

- N’aie pas peur, je suis un jeune prêtre, je viens vous escorter jusqu’au repère.
- Ah…

Keilios lui tendit la bouteille, le liquide orangé à l’intérieur miroita.

- Prend cette bouteille, il y a un liquide magique à l’intérieur, dans cette prairie, il y a de la lumière car il y a un trou là haut, et la lumière du soleil passe. Mais plus loin, il n’y aura plus de lumière et alors tu casseras la bouteille contre une des parois de la galerie et là il y aura autant de lumière qu’en plein jour, tu verras !
- Mer…merci…

Keilios sourit et se retourna, il s’éloigna du groupe discrètement.

- Ne me remercie pas… Murmura-t-il un fois éloigné du groupe de religieux

Il rejoignit son clan, on n’apercevait plus le convoi d’ici, il eut le temps de se réarmer et il s’assit par terre en observant l’horizon. Brusquement, un éclair zébra le ciel et une explosion eut lieu, la fumée et la chaleur atteignirent les hommes de plein fouet malgré la distance. « Tu m’as remercié, petite, et moi, je t’ai offert la mort.. » Keilios se mit à pleurer alors que dans sa tête résonnait le bruit du verre qui se casse.
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyLun 3 Oct - 20:35

trop cool t'es revenue et en plus on a une suite !!!!!!!!!!!!!!!!!!! ^^
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyDim 9 Oct - 23:09

J'avance Izu, j'avance!!

Plus que 3 posts à lire!!!

Et j'adooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooore!!!

Franchement, t'as vraiment une belle écriture!!! Enfin une belle façon d'écrire quoi!

Je sais je te le dit à chaque fois ^^''...

Mais je susi trop fan!!!
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Izuka
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 11 Oct - 21:51

euh merci j'ai encore une suite amlsi je lma poste pas encore !^^
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMar 11 Oct - 22:57

Tu devrias devenir écrivainte!
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petit bavard
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMer 12 Oct - 14:31

écrivain* Smile
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Izuka
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMer 12 Oct - 16:23

^^ Ecrivaine ???
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ayumi
Admin... sa se mange ?
ayumi


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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMer 12 Oct - 16:48

ouai plus écrivaine que écrivain !
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Izuka
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! EmptyMer 12 Oct - 17:08

Da !
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MessageSujet: Re: Je cherche un titre !   Je cherche un titre ! Empty

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